Les conséquences des attentats parisiens n'ont pas fini de se faire sentir dans tous les secteurs de l'économie. C'est au tour de la filière spectacle vivant de sonner l'alarme.
Le Prodiss, le syndicat des producteurs, des salles, des diffuseurs et des organisateurs, en appelle aux ministères de l'Économie et de l'Intérieur pour mettre en place un plan de soutien. Les besoins sont évalués à 50 millions d'euros, qui viendraient s'ajouter aux 4 millions déjà proposés par Fleur Pellerin, ministre de la Culture.
Urgence
Le fonds d'urgence du ministère ne saurait en effet suffire à financer les nombreux impératifs de sécurité des salles et des lieux de spectacle, la communication pour faire revenir le public, à éponger les annulations et les reports, …
Les annulations sont particulièrement importantes en cette période post-attentats : elles ont en effet été de 80% juste après les événements, et de 50% en fin de semaine dernière sur la région parisienne. Or, les entreprises du spectacle vivant n'ont pas les fonds propres pour tenir le choc jusqu'à ce que les choses se tassent, sans oublier qu'à ces annulations, s'ajoutent les frais de sécurité.
Chiffre d'affaires
Le Prodiss explique que le résultat net des sociétés — souvent des TPE — du secteur est « inférieur à 1% du chiffre d'affaires ». Cela représente 15 millions d'euros, sur le 1,5 milliard d'euros générés par le spectacle vivant l'an dernier. Rappelons que les trois quarts des entreprises du secteur ont un chiffre d'affaires inférieur à 1 million d'euros.
C'est encore plus problématique au vu de la saison des fêtes qui débute et qui représente souvent une bonne part du chiffre d'affaires annuel. Plusieurs mesures sont proposées pour soutenir le secteur, comme les billets nominatifs (une loi sera nécessaire).