Alors qu’à l’issue du premier tour des élections régionales, survenu ce 6 décembre 2015, le Front national est arrivé en tête avec 30% des voix, suivi du parti les Républicains (allié au Modem et à l’UDI) avec 26,4%, suivi enfin du Parti Socialiste (et ses alliés) avec 22,8%, la fondation iFRAP, spécialisée dans l'analyse des politiques publiques, estime que 7 milliards d'euros pourraient être économisés dans les nouvelles régions. Dont 3 milliards rien qu’en dépenses de fonctionnement. Et elle explique comment, dans un article publié par Le Figaro.
On mutualise, et on rationnalise
Voici quelles pourraient être les économies réelles que les 13 nouvelles grandes régions métropolitaines nées du redécoupage territorial pourraient réaliser. Par exemple, plusieurs dépenses liées au personnel, aux lycées, à la formation professionnelle, à l’équipement brut (investissements) et au transport ferroviaire régional pourraient baisser.
D’après le think tank libéral, les fusions de régions sont l’occasion ou jamais de rationaliser l'organisation des services et de réduire les coûts grâce aux mutualisations.
L'ïle-de-France dans le viseur
C’est en Île-de-France que le montant des économies potentielles à réaliser serait le plus élevé, en l’occurrence pas moins d'1,5 milliard d'euros. Il suffirait pour cela que la région "se recentre sur ses missions" indique Agnès Verdier-Molinié, la directrice de l’Ifrap, à savoir le développement économique, l'aménagement du territoire, la formation professionnelle, la gestion des lycées et des transports hors agglomération.
Autre mauvaise élève, du moins en matière de frais de personnel, la région Pays de la Loire, qui pourrait réaliser des économies importantes (146 millions d’euros).
En ce qui concerne les dépenses liées à l’éducation des bambins la région Rhône-Alpes fait figure d’exemple en la matière car le réservoir d’économies est à son plus bas niveau dans ce domaine. Un bon point attribué à cette région, si tant est que l’on puisse se réjouir qu’une région rationnalise au maximum les dépenses pour éduquer ses enfants.
La fondation utilise une méthode particulière : elle extrait le chiffre tiré du bilan de la région la moins dépensière, en euros par habitant, et elle l’applique à toutes les autres régions. Quand bien même certaines ont des particularités bien à elles ! Mais cela donne tout de même une certaine idée.
Toujours est-il que d’après l’étude de l’Ifrap, les régions ont encore du chemin à parcourir avant de parvenir à "être de bonnes gestionnaires, à réaliser des économies sur le fonctionnement et l'investissement et à participer à la maîtrise de la dépense publique".