En transformation continue, le monde du travail a connu de profondes évolutions ces dernières années qui se sont encore plus accélérées en 2020 suite à la crise sanitaire que nous traversons. Dans ce contexte, l’environnement de travail traditionnel que nous avons connu vole en éclat et de nouveaux modèles hybrides semblent devenir une forme de normalité. Mais concrètement, à quoi ressemblera le workspace de demain ? Va-t-il réellement être différent de ce que nous connaissons ?
Toutes ces questions doivent être abordées avec la plus grande attention par les entreprises. N’oublions pas qu’implanter sa société dans tel ou tel endroit et souscrire à tel ou tel type de bail ou de contrat est un acte engageant qui nécessite de ne pas se tromper. D’autant que pour les entreprises, le poids de l’immobilier est le deuxième poste de coûts après les salaires.
Flexibilité, approche sur mesure, services et éco-responsabilité : de nouvelles exigences fortes en matière de workspace
Une chose est sûre, plus que jamais, les entreprises sont en recherche de flexibilité et d’agilité dans leur quotidien. En ce sens, l’espace de travail n’échappe pas à la règle et doit s’adapter sans contraintes au développement de l’entreprise. Le traditionnel bail commercial 3/6/9 semble alors appartenir à un autre âge. De plus, à l’heure du temps réel, il est désormais inconcevable de devoir attendre pour intégrer des bureaux adaptés à ses attentes et totalement personnalisables.
Au fil des mois, les entreprises se cherchent et s’interrogent sur le télétravail. Si pour certains salariés, cela pose de grosse difficultés, pour d’autres cela se révèle être une véritable opportunité en terme d’équilibre de vie. A ce jour, les entreprises ont bien du mal à évaluer quelle proportion de leurs salariés reviendra véritablement à temps plein sur les sites. Et en conséquence directe, quelle partie de leurs mètres carrés sera donc occupée.
D’ailleurs, pour faire revenir les salariés au bureau, la notion de service devient un incontournable pour les professionnels de l’immobilier. Cela ne se résume plus à une simple machine à café, mais à un panel de services à très forte valeur ajoutée qui permettent à l’entreprise et à ses collaborateurs de se concentrer sur leur métier et de ne pas avoir à gérer d’autres tâches génératrices de moindre productivité (infrastructure, matériel, iT, etc.). Tous ces éléments doivent être intégrés pour permettre à l’entreprise de s’appuyer sur un guichet unique pour gérer ces points.
Ces services peuvent également viser à simplifier la vie des salariés, à travers une conciergerie d’entreprise par exemple.
Enfin, les salariés sont de plus en plus sensible à l’environnement immédiat de leur lieu de travail : commerces, crèches, transports en commun, lieux de restauration, salles de sport, possibilité de faire ses courses « en passant ». Ils veulent leurs bureaux dans des lieux vivants, chaleureux et serviciels.
Et la notion d’éco-responsabilité revient aussi fréquemment, notamment parmi les plus jeunes. Bâtiments réhabilités, mieux isolés, conçus pour une moindre consommation d’énergie. Tri sélectif, parkings à vélo, bornes de recharges pour les véhicules électriques, … autant de petites choses qui compteront de plus en plus dans le choix d’implantation des entreprises pour attirer les talents.
Prendre en compte les nouveaux usages
L’approche « à la demande » est une nouvelle attente des entreprises. Sur ce point, réserver une salle de réunion quand on le souhaite, un bureau provisoire en cas de passage, tiers lieux pour les salariés les plus mobiles, etc., sont tous les cas d’usages auxquels il est indispensable d’apporter une réponse concrète. Il est donc utile de proposer des prestations « sans abonnement » pour répondre à la flexibilité tant recherchée. Cette révolution culturelle dans le monde de l’immobilier de bureau va faire naitre de nouveaux standards qui vont transformer en profondeur le monde empirique du workspace. Cette mouvance va également être renforcée par la généralisation de l’approche coworking où les notions d’émulation, d’intelligence collective et d’interactivité sont autant de sujets clés. Là encore, l’espace de travail devra nécessairement intégrer les codes liés à ces nouveaux usages.
Ces quelques points traduisent bien la période de transition dans laquelle nous nous trouvons. Ne pas en tenir compte reviendrait à nier des évidences et à ne pas permettre aux entreprises et à leurs talents de travailler dans les meilleures conditions. Attention donc à faire bouger les lignes en matière d’immobilier de bureau pour donner un nouveau visage à l’environnement de travail et offrir un cadre adapté aux nouveaux usages plébiscités par les professionnels.