La situation au Cabo Delgado demeure toujours aussi confuse ; l’attaque de civils la plus récente par un groupe armé non identifié date du 26 février 2021. Elle a eu lieu dans le village de Quirinde, dans le Cabo Delgado.
Début mars 2021, dans un rapport, Amnesty International a accusé les forces armées et de défense du Mozambique d’attaques et de meurtres de civils dans cette même région. Le 7 mars 2021, le chef d’état-major adjoint de l’armée mozambicaine a réfuté cette accusation.
Le 2 mars 2021, le directeur de l’ONG Centro para a Democracia e Desenvolvimento (CDD) a alerté sur le fait que la région du Cabo Delgado traversait actuellement une crise humanitaire majeure.
Selon la presse sud-africaine, le gouvernement mozambicain refuserait la main tendue des puissances étrangères – notamment de la Communauté de développement d’Afrique australe – pour l’aider à gérer la situation et contrôler les menaces terroristes.
Plusieurs pays comme le Portugal, la Russie et les États-Unis ont proposé leur soutien logistique, de formation militaire et d’assistance médicale aux autorités du Mozambique. Pour le moment, ces aides ne se sont pas concrétisées, sans que les raisons à cela ne soient dévoilées. Même l’Angola réfléchirait à envoyer des soldats pour combattre les groupes armés au Mozambique.
Des projets gaziers intacts malgré des changements de calendrier
Malgré la complexité de la situation, les entreprises pétrolières ont bien l’intention de développer leurs activités dans la zone. Le 9 février 2021, le PDG de Total Patrick Pouyanné a déclaré lors d’une conférence de presse que le projet gazier du groupe « était sur les rails » pour produire en 2024, malgré l’arrêt des travaux à terre, du fait de la proximité de groupes armés du site des travaux.
Le groupe français a annoncé le 25 février 2021 avoir déjà investi environ 250 millions de dollars dans des sociétés mozambicaines dans le cadre de son projet d’exploration de gaz naturel dans le pays.
L’entrée opérationnelle des projets d’Exxonmobil et d’Eni devrait accuser des retards d’au moins quelques mois, selon le principal allié financier de ces sociétés, la Standard Bank.