On le sait, de nombreux départements sont au bord de la faillite. Mais les régions aussi, les anciennes comme les treize nouvelles grandes régions métropolitaines nées du redécoupage territorial, trainent une dette conséquente, tel un fardeau les empêchant d’investir sur l’avenir.
Les Corses, les plus endettés de France
L'Institut Montaigne s’est penché sur le montant du trou dans les caisses que connaît chaque région. Une enquête publiée par Le Figaro, particulièrement éloquente au lendemain du deuxième tour des élections régionales.
D’après le think tank, la palme de la région la plus endettée revient à l’Île-de-France, suivie du Nord-Pas-de-Calais, de l'Auvergne-Rhône-Alpes et de l'Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
Mais si l’on rapporte la dette au nombre d’habitants, alors la Corse double la région parisienne, et au passage le Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Toujours est-il qu’au global, les régions sont de plus en plus endettées : + 30 % en quatre ans, entre 2009 et 2013.
Moins de recettes, plus de dépenses
Et pour cause : les recettes perçues par les régions, c’est-à-dire l’argent frais qui vient abonder leurs comptes, se sont réduites ces dernières années comme peau de chagrin. Il s’agit à la fois des ressources fiscales et des dotations de l’État.
Parallèlement, leurs responsabilités, et par ricochet, leurs dépenses, n’ont cessé de s’étendre. En particulier leurs dépenses, non pas d'investissement mais de fonctionnement. Résultat, un trou dans les caisses de plus en plus en béant et, pour le combler, un recours accru à l’emprunt !
Certaines régions se sont tellement endettées qu’elles mettront des années à retrouver un budget à l’équilibre. Ainsi, d’après l'agence de notation Moody's, la Provence-Alpes-Côte-d'Azur mettrait près de 12 ans à rembourser sa dette, si tant est qu’elle y consacrait la totalité de ses ressources, une fois assumées les charges obligatoires et courantes.