L’imagination des pouvoirs publics pour multiplier les taxes absconses est sans limite. Mais il y a plus fort encore : l’augmentation de ces mêmes taxes… Illustration encore, avec cette hausse massive de la taxe d’habitation des résidences secondaires en zone tendue.
Loi de finances rectificative
À Paris, cette taxe est actuellement de 20%. Sur proposition du groupe communiste - Front de Gauche de la capitale, la majorité municipale de la capitale en a entériné le principe. Si tout va bien, elle devrait donc inscrite dans le projet de loi de finances rectificative de cette fin d’année pour 2016.
Dans la capitale, on dénombre quelques 90 000 résidences secondaires. Les propriétaires de ces habitations sont donc les premiers concernés par cette multiplication par cinq de la taxe qui les concernent. En 2015, elle était de 20% et a rapporté 21 millions d’euros ; la hausse à 100% permettrait de récupérer 70 millions d’euros !
Louer les habitations
Mais l’objectif n’est pas tellement de récolter plus d’argent. Il s’agit surtout de pousser les propriétaires à louer ces habitations vides une grande partie de l’année. Evidemment, tout ce qui peut améliorer les caisses du budget de la Mairie de Paris est aussi bon à prendre…
La mission de cette taxe d’habitation, qui a essaimé dans une centaine de villes en France depuis le début de l’année, n’a pas eu les fruits escomptés, c’est à dire fluidifier les locations là où le marché de la location est tendu. En poussant les feux sur les prix, les élus espèrent sans doute forcer la main à ceux toujours réticents.