Démographie : alerte rouge pour la France qui vieillit et ne fait plus assez d’enfants

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 20 janvier 2016 à 7h06
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@shutter - © Economie Matin
66,6 MILLIONSEn 2015, la France comptait 66,6 millions d'habitants.

L'espérance de vie a baissé en France en 2015. C'est la première fois depuis 1969 : les femmes vivent 85 ans, soit 0,4 année de moins, et les homes 78,9 ans (0,3 année de moins). Les principales raisons de ce recul inédit sont surtout conjoncturelles, explique l'Insee, qui se veut confiant : ces reculs ne remettent pas en cause la tendance de fond, qui est celle d'une hausse de la durée de la vie.

Néanmoins, on ne peut s'empêcher de trouver ces chiffres inquiétants. La première des explications est le nombre de décès enregistré l'an dernier. 600 000 personnes sont décédées l'an dernier, ce qui représente une hausse de 41 000 de plus par rapport à 2014, un niveau jamais vu depuis la fin de la deuxième guerre mondiale !

Grippe

Ce nombre de décès s'explique par trois phénomènes d'une ampleur inattendu. D'une part, la vague de grippe du début de l'année 2015 a été plus importante que prévu : le vaccin s'est montré moins efficace. Il y a ensuite eu une canicule l'été, puis un « épisode de froid » en octobre. Tout cela a provoqué plus de décès l'an dernier et évidemment, ces raisons ne vont sans doute pas se reproduire en 2016.

Naissances

Un autre facteur est entré en jeu, et celui-ci est plus inquiétant : le nombre de naissances a reculé en 2015. La France a compté 800 000 bébés de plus l'an dernier, ce qui signe un recul conséquent de 19 000 par rapport à 2014 (c'est aussi le même niveau qu'en 2013). Il se trouve que le nombre de femmes en âge de procréer sont moins nombreuses (8,5 millions en 2015 contre 9,3 millions il y a 20 ans).

Enfin, et c'est une tendance de fond cette fois, la fécondité se réduit de plus en plus. Alors que le taux de fécondité était de 2 enfants par Française en 2014, l'an dernier il a baissé à 1,96. Cela reste un des taux les plus élevés en Europe, qui a également connu une baisse de sa fécondité il y a quelques années : la France ne ferait que rattraper son retard.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.