C’est un article du Figaro qui se fait écho des réticences allemandes concernant la politique monétaire menée par la BCE et qui entraîne…. de l’inflation ce qui « attise le sentiment anti-BCE outre-Rhin » selon le quotidien français source Le Figaro.fr ici
« Si Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a reconnu les hausses de prix outre-Rhin, l’institution qu’elle dirige se refuse pour l’instant à changer de cap, pour ne pas risquer de freiner une reprise encore inégale et donc fragile en Europe. Une fermeté qui lui vaut le surnom de « Mme Inflation » dans les pages du quotidien populaire Bild. Arguant que l’accélération de la hausse des prix dans la zone euro devrait se tasser mi-2022, l’ancienne patronne du FMI a d’ailleurs jugé mercredi « très improbable » une hausse des taux directeurs de l’institution en 2022 ».
Christine Lagarde, la « Mme inflation » selon les Allemands !
Sauf que nos amis les Allemands sont forts sympathiques, mais ils n’auront pas le choix, et de l’inflation, ils en auront.
Je dirais même qu’ils ne sont pas au bout de leur peine les pauvres !
Pourquoi ?
Parce que la BCE ne peut pas augmenter significativement les taux d’intérêt.
Presque tous les pays européens ont plus de 100 % de dettes sur PIB. Pour la France c’est plus de 120. Pour l’Italie c’est plus de 150 %.
Si les taux montent, les Etats sont en faillite.
Les taux ne peuvent donc pas monter.
Il va donc falloir, sous la pression allemande, lutter contre l’inflation par d’autres moyens que des moyens monétaires. C’est un autre sujet sur lequel je reviendrai dans les lettres stratégie.
Les allemands ont peur de l’inflation car c’est presque un réflexe conditionné chez eux, un réflexe pavlovien.
Inflation, république de Weimar, nazisme, Hitler, heures les plus sombres, destruction de l’Allemagne.
Sauf que l’inflation de la république de Weimar était liée aux réparations de guerre imposées par le Traité de Versailles.
La situation économique actuelle n’a strictement rien à voir.
L’Allemagne était dans les années 20 la seule à avoir de l’inflation.
Cette fois-ci l’inflation est généralisée, mondiale, parce que toutes les banques centrales impriment de la monnaie.
Le Figaro dans cet article évoque bien le cas des banques centrales qui restreignent leur politique monétaire.
« Alors que plusieurs banques centrales resserrent la vis de leur soutien monétaire à leur économie (Norvège, Brésil…) », ou encore « Le même jour, la Fed, la Réserve fédérale américaine, avait elle aussi décidé de maintenir ses taux directeurs inchangés, tout en annonçant la réduction à venir de son programme de rachats d’actifs de 15 milliards de dollars par mois. Jeudi, la Banque d’Angleterre a de son côté jugé « bientôt nécessaire » une hausse des taux ».
Sauf que celles qui augmentent réellement les taux sont des « petites banques centrales », comprenez par là des « petites devises ». La BCE, la FED, la BoJ ou la BoE restent dans des politiques très accommodantes. Au pire, elles feront semblant de faire quelque chose, mais n’iront jamais au bout de la logique de hausse significative des taux, sauf à vouloir créer les conditions d’un krach d’ampleur biblique parce que si les taux montent vraiment aussi bien eu Europe qu’aux Etats-Unis ne serait-ce qu’à 5 % c’est l’insolvabilité généralisée.
La faillite.
Ce serait un suicide.
Pour aller plus loin et pour ceux qui ne les auraient pas vues… voici deux vidéos à voir ou revoir sur l’inflation.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !