La solidarité entre le sport du haut et celui du bas

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Par Marie-Eve Jamin Publié le 10 novembre 2021 à 6h17
Paris Sportifs Belgique
@shutter - © Economie Matin
50 EUROSLe gouvernement a lancé un chèque-sport de 50 euros pour relancer le sport chez les jeunes.

La crise sanitaire de la COVID-19 a causé des pertes financières hors normes qui ont elles-mêmes entraîné des changements de fonctionnement dans divers domaines. Le sport n'y a pas échappé et a été fortement impacté. Et si la solidarité était la solution pour se rétablir ?

Le sport comme tous les secteurs, a souffert de la COVID-19. A commencer par le sport professionnel, au printemps 2020, avec l'arrêt des compétitions et des revenus associés. Puis lors du deuxième confinement, ce fut le tour du sport amateur qui s'est retrouvé au pied du mur. Et depuis un an, les clubs amateurs ont du mal à se relever, à trouver des partenaires ou des mécènes et à fidéliser leurs bénévoles et leurs licenciés. Enfin, il faut ajouter à ces difficultés, le mécanisme de la solidarité entre les professionnels et les amateurs avec la chute des droits TV du football qui étaient reversés pour partie via la taxe Buffet.

Un soutien économique du gouvernement

Pourquoi ne pas y répondre par de l'argent public ? Il y a déjà un an, le gouvernement a mis en place des dispositifs de soutien économique pour accompagner le sport très impacté : 400 millions d'euros en complément des aides de droit commun pour soutenir les acteurs du sport. Douze mois plus tard, début novembre 2021, 69 députés de la majorité ont proposé un nouveau plan de relance du sport. Au total, ce sont cinquante mesures dont la création d'un chèque sport, le développement du sport à l'école et en entreprise, sans oublier un crédit d'impôt sur le sponsoring.

Lidl, partenaire du handball français n'avait pas attendu pour agir

Un soutien financier comme celui apporté à la culture. Il existe aujourd'hui une prise de conscience y compris chez les annonceurs, de l'importance de l'activité en matière de bien-être, de santé, d'intégration sociale ou encore d'inclusion : regarder du sport d'élite a manqué aux Français mais faire du sport ensemble encore plus. Certains sponsors du sport professionnel n'ont pas attendu cette possible révolution pour venir au chevet du sport amateur justement. Durant cinq ans, Lidl a par exemple été le partenaire titre du handball masculin d'élite avec principalement « la Lidl Starligue » et ses compétitions. Evidemment ce distributeur avait fait le choix du sponsoring car ils avaient des objectifs importants en matière de notoriété et d'image.

Pour faire face à la crise, Lidl ouvre une nouvelle séquence d'engagement pour s'ancrer plus en proximité des passionnés de Handball grâce à ses 1500 magasins avec 5 objectifs : donner aux jeunes l'envie de jouer au handball, sensibiliser à un mode de vie actif et à une alimentation équilibrée, valoriser la culture club et impliquer l'interne de l'entreprise. Le rôle de Lidl est aujourd'hui dirigé vers les clubs et le sport amateur qui ont la nécessité de se reconstruire, de séduire à nouveau les licenciés et de conquérir de nouveaux adeptes. Aujourd'hui, trente clubs sont soutenus au niveau régional pour mettre en place des partenariats avec un fort impact local. L'idée est de travailler avec les clubs pour faire grandir la passion du handball sur l'ensemble des territoires de l'Hexagone et amplifier leur rôle d'intégrateur et d’animateur de la vie locale.

Foncia, un partenariat pour vivre le rugby dans son salon, comme au stade

Autre démarche, pour contourner l'absence de relation avec les fans, le Racing 92 et Foncia avaient déployé une campagne #àDOMICILE pour faire de chaque match une expérience et garder le lien avec une partie du public, enjeu majeur pour le sport professionnel. Pour rappel, l'histoire entre Foncia et le Racing 92 a commencé en 2015. Le groupe et le club francilien se rapprochent par le biais du président du Racing 92, Jacky Lorenzetti, fondateur et ancien président de Foncia. La crise sanitaire liée à la Covid-19, en plus de conséquences économiques et sociales sans précédent, a aussi eu un impact sur les modes de vie, parmi lesquels le rapport au sport et au spectacle sportif. Matchs à huis clos, bars et autres lieux de rassemblement fermés... les fans de rugby n’ont pas eu d’autre choix que de regarder les rencontres depuis leur salon.

Foncia s'engage aussi désormais auprès de 22 clubs de rugby amateurs et offre aux jeunes sportifs leurs tenues de match. Le partenaire a choisi d’aider des enfants de 6 à 8 ans à transformer l'essai en leur offrant leurs tenues « comme les pros », maillots et shorts personnalisés aux couleurs de leurs équipes. On peut assimiler cette opération à un engagement RSE. Il s'agit peut-être d'un des « héritages » positifs de la COVID-19 avec l'importance de la pratique et la nécessité de solidarité. Et grâce à la dynamique Paris 2024, il est fort à parier que d’autres exemples vont suivre.

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Journaliste depuis dix ans, j'essaie de transmettre ma passion pour l'actualité au quotidien. Je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.