Bourse : Krach mondial en vue à court terme ?

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 9 février 2016 à 7h23
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@shutter - © Economie Matin
12,3 %Depuis le 1er janvier 2016 le CAC40 a perdu 12,3% de sa valeur.

L'année 2016 ne risque pas de redonner le sourire aux économies mondiales... en janvier 2016 le FMI a revu à la baisse sa prévision de croissance globale et les indices qui nous parviennent de la Bourse en ce début d'année ne laissent guère place à l'optimisme. Sommes-nous à l'orée d'une nouvelle crise boursière majeure, un Krach comme celui de 2008 (crise des subprimes) ou de 2000 (explosion de la bulle Internet) ?

Bientôt l'explosion de la bulle du high-tech ?

La théorie qui dit qu'une crise boursière survient tous les 7 ans n'est pas réellement prouvée mais les indices tendent à montrer qu'une nouvelle crise se prépare. Depuis début 2016 les choses vont mal en Bourse et ce sont les valeurs high-tech qui souffrent le plus : Tesla Motors a perdu 32 %, Tripadvisor 31 %, Amazon 25 %, Netflix 27 %... même des valeurs comme Apple sont frappées : la marque à la pomme a chuté de 10 %. A Wall Street le Nasdaq a perdu, en moyenne, 12,9 % depuis le 1er janvier 2016.

La crise des valeurs boursières outre-Atlantique n'épargne pas l'Europe : le 8 février 2016 les pertes ont été généralisées. Le CAC40 a cédé 3,2 % (depuis le 1er janvier il a perdu 12,3 %) et s'approche des 4 000 points, le Dax allemand a chuté de 3,3 %... la perte la plus lourde l'aura payée Athènes avec une chute de 7,87 % sur la séance, au plus bas depuis 25 ans.

La peur de la crise et... l'amour pour les valeurs sûres

Les investisseurs se souviennent encore de la crise des subprimes et ne comptent pas refaire les mêmes erreurs. La tendance est donc à l'aversion pour le risque : toutes les valeurs "risquées" sont en chute libre tandis que les valeurs sûres, notamment les obligations d'Etat, sont très appréciées. L'or, de son côté, continue sa hausse et clos la séance du 8 février 2016 à 1 194 dollars l'once (+3,18 %).

Le pétrole est de nouveau passé sous les 30 dollars le baril le 8 février 2016, annulant les gains de la semaine du 1er février : les pays de l'Opep n'ont toujours pas trouvé d'accord pour faire remonter les prix. Résultat : les groupes pétroliers continuent de perdre de l'argent et la tendance aux licenciements massifs (200 000 emplois détruits en 2015) ne devrait pas s'inverser.

Une crise boursière sur fond de crise géopolitique

Outre les craintes sur les valeurs high-tech que certains estiment être une véritable "bulle" prête à exploser, la Bourse souffre aussi des tensions géopolitiques. La Corée du Nord et ses essais de missile longue portée vivement critiqués, l'Iran et l'Arabie Saoudite, la crise des migrants... et en Europe le Brexit qui menace de faire exploser l'Union Européenne.

Difficile de croire, en voyant la situation, qu'il n'y a pas un véritable risque que nous soyons à l'orée du 3ème krach boursier du 21ème siècle...

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio