BESTOF ETE 2021 : article initialement publié le 24 mars 2021
En janvier 2020, Emmanuel Macron reconnaissait publiquement devant les Maires de France à Pau que les éoliennes étaient un échec notoire en France, repoussées par la majorité des populations locales « à qui on ne pouvait les imposer d’en-haut ». La Rapporteure générale de la commission d’enquête parlementaire, la Députée LREM Marjolaine Meynier Millefert l’avait précédé en reprochant aux promoteurs éoliens en Congrès national de « mentir aux Français », et en utilisant le terme très dur de « viol des territoires ». La solution technique des éoliennes actuelles n'est en rien écologique, selon la Députée.
Et pourtant, comme pour le Covid, un an plus tard, l’échec est toujours là et même les vieux objectifs d’ajouter plusieurs milliers d’éoliennes ne sont toujours pas effacés. Le gouvernement débordé ne sait même plus comment tenir les promesses du Président de la République. De mystérieux visiteurs du soir s’activent dans l’ombre pour préserver leur vache à lait à force d’amitiés ou peut être de homards et grands crus. L’échéance des Présidentielles se rapproche et il va bien falloir résoudre ce grand écart.
On ne peut qu’être favorable à l’éolien, source naturelle d’énergie. Le problème n’est pas l’éolien mais les promoteurs éoliens.
Un groupement de spéculateurs s’est emparé de l’aubaine. Il en a fait un instrument financier. Les machines choisies sont les plus polluantes, les moins efficaces, celles qui permettent de s’enrichir au plus vite. L’exploitation de ce filon a causé d’énormes dégâts environnementaux sur l’ensemble du territoire national. Des milliers d’hectares agricoles vont être stérilisés à long terme et sinistrés par une pollution silencieuse, dont les premiers signes apparaissent. La taille des machines a triplé mais la législation n’a pas suivi. Les distances aux habitations sont toujours les mêmes, quasiment aux portes des maisons à 500m, le tiers du standard européen à 1.2km minimum. Le bruit des éoliennes est mesuré avec la norme qui s’applique au petit électroménager, à une friteuse par exemple, alors que le niveau est celui d’un avion de ligne (+ 100 dB) ou d'une chaine industrielle.
La spéculation s’est poursuivie pendant la crise. L' électricité éolienne devenue inutile a continué d’être achetée à prix fixe alors que le marché de l’électricité s’était effondré. Les entreprises à l’arrêt se saignent pour payer loyer ou facture d’énergie. Sans le savoir, elles ont contribué à alimenter un énorme magot estimé à deux milliards supplémentaires pour les promoteurs éoliens. Nul ne sait où sont passés les super profits de cette super tirelire ponctionnée pendant les pires moments du confinement. Les pales usagées commencent à être stockées et peut être même enfouies alors qu’elles mettront soixante ans à se dégrader. Le coût de leur destruction est analogue à celui de l’amiante. Rien n’est toujours prévu alors que la demande existe depuis plus de dix ans. Des promoteurs éoliens sont tentés d’écouler leurs déchets dans le circuit à charge du contribuable. Une inspection du Ministère est arrivée juste à temps en 2019 pour arrêter ce massacre supplémentaire.
Les sociétés locales d’éoliennes sont constituées avec un capital de quelques milliers d’euros. Leurs sociétés mères sont souvent immatriculées à l’étranger jusque dans d’obscurs paradis fiscaux. Elles encaissent leurs profits à l’étranger alors que leurs revenus sont en totalité assurés par des taxes fixes très favorables. Les craintes les plus vives peuvent être émises sur leurs engagements de démantèlement en fin de vie des installations. La revue American Thinker recense 14 000 éoliennes abandonnées et rouillées aux USA, en Californie, à Hawai… Le groupement France Energie Eolienne ne comprend dans ses principaux membres aucun fabricant français, mais 9 sociétés étrangères, et plus d’investisseurs et d’avocats que d’industriels.
Reste aussi le problème des 9 000 socles souterrains des éoliennes, de plusieurs milliers de tonnes de béton laissés en "cadeau" aux propriétaires grâce à une "omission" dans les textes. Les détenteurs des terrains loués vont au-devant d’amères surprises : ils découvriront tôt ou tard que la destruction d’un seul de ces socles revient au moins à 200 000 euros et qu’une pollution souterraine peut mettre 20 ans à apparaitre. En réponse à un parlementaire, la Ministre a souligné l'urgence de protocoles spécifiques sur ce point entre propriétaires et promoteurs, mais ces derniers ne semblent pas pressés de le faire.