Renforcée par la pandémie, la nécessité d’une indépendance face aux infrastructures, plateformes ou points d’accès à Internet autres qu’européens s’est récemment illustrée par la création du label « Cloud de confiance » qui pose un cadre pour aider les entreprises à choisir un cloud qui respecte leurs critères de sécurité et de protection juridique. En effet, selon le CIGREF, « le cloud n’est plus un simple sous-domaine, parmi d’autres, du secteur numérique. Il est désormais celui qui commande tous les autres. Comme la crise sanitaire l’a amplement montré, de façon extrêmement concrète, les données sont au cœur de la transformation numérique, et le cloud est à présent le socle incontournable pour nos entreprises et administrations publiques. »
La gouvernance des données devient un sujet de plus un plus critique à mesure que nous évoluons vers des architectures de plus en plus distribuées et hybrides. Il est donc aujourd’hui essentiel pour les organisations d’être en mesure d’interagir de façon sécurisée tout en maintenant leur performance. Parce qu’elle offre une grande flexibilité et permet à l’utilisateur de contrôler l’aspect de gouvernance, la virtualisation des données répond à cette problématique.
Gouvernance, ou le fossé entre la théorie et la pratique
La gouvernance des données est un ensemble de processus, règles et normes mis en place dans une organisation afin d’encadrer la collecte et l’utilisation des données. Elle vise à optimiser cette ressource clé et à assurer le respect des obligations légales. Il s’agit autant de respecter les obligations légales imposées par les pays et/ou l’Union européenne que d’instaurer un cadre interne afin d’optimiser l’utilisation des données.
Les entreprises sont confrontées à un volume de plus en plus important de données. Ceci est la raison pour laquelle la mise en place d’une gouvernance efficace des données prend un rôle fondamental pour tirer le meilleur parti de toutes ces informations. Cependant, la tâche n’est pas facile car les données d’une même entreprise sont aujourd’hui réparties entre plusieurs technologies différentes (on premise, cloud public et cloud privé). La gouvernance des données s’avère donc être un véritable défi pour les Chief Data Officers qui risquent de mettre en place des règles un peu trop théoriques par rapport à la réalité des métiers et de l’opérationnel. Aujourd’hui encore, les règles de gouvernances sont encore un peu trop souvent éloignées de la pratique et de l’usage en temps réel des données.
La virtualisation des données, clé d’une gouvernance sur-mesure
Les entreprises ont toujours collecté des données afin de contrôler la gestion de leur activité dans différents domaines. Compte tenu du volume actuel de données généré, il est toutefois impossible de toutes les intégrer à l’aide des méthodes de réplication actuelles et de les stocker en un seul endroit comme cela se faisait il y a encore quelques années.
Les organisations déplacent parfois des données provenant de sources disparates vers un référentiel central unique tel qu'un data lake, mais les données ne sont toujours pas intégrées pour la gouvernance des données à l'échelle de l'entreprise ou pour des requêtes qui couvrent l'ensemble des données. Il y a par ailleurs un véritable enjeu de contrôle d’accès à ces données qui sont parfois stockées dans des systèmes aux niveaux de sécurités différents.
La méthode d’intégration des données la plus efficace est la virtualisation des données. Son approche très pragmatique et très rapide permet aux CDO de reprendre le contrôle sur l’accès aux données : ils sont en mesure de décider quels services ou utilisateurs peuvent accéder à certains groupes de données, et d’apporter des fonctions telles que le masquage ou le traçage de données. Ceci serait très compliqué à mettre en place sans la virtualisation des données.
L'intégration des données constituant peut-être l'obstacle le plus difficile, les CDO d'aujourd'hui doivent développer une architecture de données moderne en utilisant des technologies récentes telles que la virtualisation des données. Celle-ci leur permet de disposer d’un environnement contrôlé où les données critiques sont maîtrisées, gérées et surveillées pour la qualité et la gouvernance.
La gouvernance des données n'a jamais été aussi importante. Avec la montée en puissance des réseaux sociaux, du Web, du Big Data et des technologies cloud, des pétaoctets de données sont éparpillés un peu partout, sur site et hors site. Sans une visibilité et un contrôle adéquats des données organisationnelles, les entreprises peuvent non seulement risquer une perte de revenus et de productivité, mais aussi voire leur réputation s’effondrer.