Certains médecins deviennent des perles rares. A la campagne, ils sont parfois en voie d’extinction, et le week-end, mieux vaut s’armer de patience pour en dénicher un. Comme l’explique un article du journal Les Echos, le nombre de généralistes, mais aussi de spécialistes, est en baisse en France.
Cherche docteur désespérément
Selon des données de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), que Les Echos ont pu consulter, les effectifs de médecins libéraux baissent quasiment dans toutes les spécialités, alors même que le nombre d'habitants augmente et que la population vieillit, engendrant des besoins croissant de soins.
Entre 2011 et 2015, ils ont reculé à 114 425 personnes, en baisse de 0,5 %. Le nombre de généralistes diminue notamment.
Bientôt, nous allons en manquer dans des proportions encore jamais vues. Ils étaient environ 50 000 en 2006, mais au train où vont les choses, ils seront presque deux fois moins nombreux en 2020. C’est bien simple : depuis 2008, les généralistes sont trois fois plus nombreux à dévisser leur plaque qu’à l’accrocher. En l’espace de treize ans, le pays va voir disparaître environ 30 000 de ces médecins de premier recours, vers qui se tourne en premier, et le plus naturellement du monde, l’immense majorité de la population.
Quant aux spécialistes, ce sont notamment les stomatologues, les dermatologues et rhumatologues, les gynécologues et les ORL qui voient leurs rangs désertés.
Malgré des salaires en hausse
Pourtant, comme le souligne le journal, les revenus de ces médecins libéraux ne cessent d’augmenter -en moyenne + 1,6 % par an-, alors que le PIB par habitant régresse (-0,1 %).
Un médecin généraliste libéral gagne en moyenne à 80 141 euros, et un spécialiste en moyenne 125 705 euros. Suffisamment pour y réfléchir à deux fois avant de remiser au placard sa blouse blanche !