Masochistes, les patrons de TPE ? C’est l’impression qui ressort à la lecture de l’étude réalisée par American Express, consacrée à la qualité de vie des patrons de très petites entreprises.
Pas de déjeuner, des mauvaises nuits, un stress accru
Les chefs de ces petites structures affirment travailler environ 70 heures par semaine. Du coup, ils manquent de temps pour profiter de leur famille, pour faire du sport, et même pour… manger ! Un dirigeant sur quatre affirme que la qualité de ses repas s'est dégradée. 65 % des patrons de TPE affirment même qu’ils renoncent à la pause-déjeuner quand la charge de travail est trop importante. Cela arrive même une fois par semaine pour 1 dirigeant sur 3.
Les rares heures de sommeil qu’ils s’octroient sont ponctuées de mauvais rêves. Le stress altère la qualité de leurs nuits. La moitié des patrons interrogés confient avoir toutes les peines du monde à trouver le sommeil, d'où un état de somnolence et de fatigue chronique.
Ils sont heu-reux !
Pourtant, et c’est bien là tout le paradoxe, 80 % se disent heureux de leur sort ! Ils seraient donc masochistes. Ou bien ils aiment leur activité et même si leurs revenus restent somme toute limités (en moyenne 4 000 euros mensuels), ils ne renonceraient pour rien au monde.
Comme le rappelle un article du Figaro, Emmanuel Macron avait provoqué un tollé en affirmant, haut et fort, que "la vie d'un entrepreneur est souvent plus dure que celle d'un salarié". L’étude lui donne raison !
Fin 2014, une étude menée par l’observatoire Amarok révélait que 10 % des dirigeants de PME étaient en situation de risque de burnout. Les patrons n'échappent pas à l'épuisement professionel. Loin de là.