Le fardeau de la dette Covid, l’inflation seule solution ?

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Par Charles Sannat Publié le 26 mai 2021 à 12h31
Inflation Credit Dettes
@shutter - © Economie Matin
122%La dette de la France devrait dépasser 122% du PIB en 2021.

Le fardeau de la dette Covid est un sujet qui devrait être au cœur de la prochaine campagne électorale pour les présidentielle de 2022. Il est fort probable que ce sujet, fondamental, soit soigneusement éludé par des candidats à qui l’essentiel est invisible depuis bien des années désormais.

Pourtant, la dette Covid est colossale.

Il faudra pour la rembourser au moins :

67 ans pour la France.

89 ans pour l’Espagne.

26 ans pour l’Italie (là je suis un peu sceptique pour la durée italienne)

Et… seulement 7 ans pour l’Allemagne.

Je vous invite, après avoir pris conscience de ces durées monstrueuses pour rembourser rien que la dette Covid actuelle, je ne vous parle même pas des autres dettes déjà accumulées ou des nouvelles dettes à venir, encore plus, si nous avons encore une vague de coronavirus ou un nouveau variant de SARS-CoV-2 et demi… à écouter la petite vidéo de Jean-Marc Daniel, qui n’est pas un gauchiste émérite.

Que dit-il ?

Que nos générations futures vont payer deux fois. Elles vont payer nos retraites par répartition mais également les retraites des Californiens à travers le remboursement de notre dette puisque ce sont les Californiens (et les autres créanciers étrangers) qui la détiennent.

Mais il dit aussi, et en réalité il commence par cela, que la BCE détient 20 % de notre dette, ce qui revient à dire que nous nous devons à nous-même, que ce sont des jeux d’écriture et que c’est une dette gratuite et que c’est un « drôle de monde ».

Donc résumons.

Il faudra au mieux, je dis bien au mieux, 67 ans à la France pour rembourser la dette Covid sans même parler du reste.

La BCE détient déjà 20 % de notre dette à taux zéro.

Nous n’avons pas de croissance économique autonome et forte qui ne soit pas basée sur toujours plus de dettes.

Nos taux d’imposition sont les plus élevés de l’OCDE devant même les pays nordiques.

Et pourtant… chaque année notre pays plonge un peu plus.

Alors nous pouvons raisonnablement penser que nous ne serons pas en mesure de rembourser nos dettes ne serait-ce parce que nous ne pouvons plus augmenter plus les impôts sans obtenir ce qu’il s’est passé dans l’ex-URSS à savoir que ceux qui font, cesseront de faire.

Si nous ne pouvons pas augmenter la pression fiscale.

Si nous n’avons pas une croissance très forte pour créer de la richesse.

Si nous n’arrivons pas à baisser significativement nos dépenses…

Alors, quelle solution reste-t-il ?

La faillite ou l’inflation.

C’est pour ces raisons-là que je postule dans mon dossier STRATEGIES consacré à l’inflation et dont vous pouvez voir la couverture ci-dessous, que cette inflation sera durable (pour tout un tas de raisons que je vous explique en détail).

Ne sous-estimez pas les effets de la résolution de la crise de la dette par l’inflation. Ce sera redoutable pour votre épargne et votre pouvoir d’achat.

Pour en savoir plus et vous abonner à la lettre STRATEGIES tous les renseignements se trouvent ici.

Restez à l’écoute.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.