"La France va mieux" a déclaré récemment le chef de l'Etat concernant la situation économique de la France. On ne demande qu’à y croire ! Et ce week-end, le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Pierre Moscovici, a assuré que l’économie de l’Hexagone connaît des "améliorations". Alors…
Des déficits en baisse, une compétitivité en hausse
Pierre Moscovici, ex-ministre de l’Economie et des Finances, désormais à la Commission européenne, a assuré que lui et ses pairs constatent "des améliorations" concernant la situation de l'économie du pays, sur BFM TV. Il a évoqué notamment "le fait de réduire les déficits petit à petit, le fait de mener des réformes structurelles qui améliorent la compétitivité de l'économie française".
Et puis il y a "une amélioration sur la croissance". De fait, la croissance du PIB devrait être cette année de 1,3%, contre 1,2% en 2015. Elle pourrait même être encore plus importante. "Il est probable que nous corrigions 2016 à la hausse parce que le premier trimestre a été meilleur que les chiffres que nous avions incorporés à notre prévision initiale" a-t-il précisé.
La France a en effet enregistré au premier trimestre une croissance supérieure aux attentes, à 0,5%.
"Nos institutions provoquent le chômage"
Reste qu’en deçà de 1,5 %, on le sait, l’économie ne crée pas véritablement d’emplois. Il est donc un peu tôt pour crier au redémarrage.
Jean Tirole, prix Nobel d'économie 2014, a par ailleurs livré son analyse de la conjoncture économique actuelle dimanche 8 mai lors du Grand rendez-vous Europe 1, Le Monde et iTélé.
D’après lui, "nous sommes tous des autruches : nous ne voulons pas voir ce qui en train de se passer au plan économique et climatique". "Les Français ne veulent pas voir le fait que nos institutions provoquent le chômage, des problèmes de finances publiques".