Les entreprises constatent qu'elles doivent tirer parti des nouvelles technologies et des nouvelles techniques de management pour devenir plus agiles et consolider leurs relations avec les clients. Mais les technologies qu’utilisent certaines d’entre elles sont obsolètes par rapport aux services numériques qu'elles utilisent au quotidien ; leurs processus sont souvent lents par rapport à la vitesse à laquelle le monde numérique évolue. Pourtant, elles souhaitent accroître leur innovation comme elles le voient faire dans d’autres organisations.
Afin de trouver de nouvelles sources de revenus, de survivre aux crises et de fournir un niveau de service adapté aux exigences croissantes des clients, les dirigeants d'entreprise savent qu'ils doivent s'engager dans une transformation large et profonde.
Il y a cependant un écueil : les entreprises ne doivent pas considérer la transformation comme une opération qui ne se réalise qu’une fois, à des frais et à des risques considérables, pour ensuite les mettre à jour. L'ère numérique, au contraire, est une ère de transformation continue qui nous oblige à reconnaître que nous vivons dans un monde qui change rapidement dans lequel nous devrons continuer à nous adapter. La transformation dont nous parlons n'est pas une transformation en un état final ; il s'agit plutôt d'une transformation vers un mode de fonctionnement plus agile, qui soutiendra des changements continus et inattendus.
La transformation numérique ne consiste pas à se moderniser en passant de la technologie de 1980 à celle de 2021. Une entreprise qui se contente de se mettre à niveau avec la technologie de 2021 sera dépassée en 2022 et ses capacités technologiques seront de plus en plus en décalage avec ses besoins – se retrouvant freinée par ses propres systèmes informatiques.
La transformation numérique s'éloigne de l'ancien modèle consistant à acheter ou à développer un système informatique, à l’utiliser autant que possible, puis à se contenter de l'« entretenir » comme une voiture. Il s'agit plutôt de passer à un modèle basé sur de petits investissements - en examinant fréquemment leurs résultats et en ajustant le cap - et de continuer à investir indéfiniment à mesure que le contexte commercial évolue. L’objectif est d'adopter le changement continu et ainsi faire de petits investissements progressifs au lieu de faire périodiquement de gros investissements, qui seraient plus risqués. Ce premier type d’investissements est plus intéressant pour l’entreprise, car il permet d'étaler les dépenses, de réduire les risques, et d'éviter les coûts engendrés en cas de décalage, même temporaire, entre ses capacités informatiques et ses besoins. Le changement continu permet de garder une longueur d'avance sur ses concurrents ainsi que sur les nouvelles entreprises qui créent le changement.
À l'ère numérique, les coûts technologiques seront déterminés par l’agilité, définie comme la capacité à effectuer ces changements continus à bas coût et à faible risque. Il est important de rappeler qu'il y a de la valeur à investir dans l'agilité qui impacte à la fois les coûts et les revenus. En rationalisant ses processus, notamment ses processus de gouvernance et de gestion des investissements pour décider des capacités informatiques nécessaires et les financer, une entreprise s’assure que ses systèmes informatiques restent à jour, sécurisés, résilients et de haute qualité.
Les entreprises peuvent également investir dans des technologies flexibles et évolutives plutôt que d'essayer de répondre à leurs besoins du jour. En achetant du matériel informatique et en le plaçant dans son centre de données, cet achat sera figé. Si, au contraire, l’organisation provisionne son infrastructure dans le cloud, elle peut l’adapter à tout moment, en la rendant instantanément plus grande, plus petite, ou la changer du tout au tout. Le matériel reste tel quel, mais l'infrastructure du cloud peut se transformer à mesure que ses besoins évoluent ou qu'une nouvelle technologie émerge.
Dans une ère de changement continu, il est nécessaire d’avoir accès aux technologies qui différencieront l’entreprise, et ce avant les concurrents. Par exemple, aujourd'hui, la technologie de Machine Learning (ML ou apprentissage automatique) devient largement exploitable. S'il existe une application efficace du ML dans un secteur, il est certain que les concurrents commencent déjà à en tirer parti. Le moyen le plus rapide, le plus économique et le moins risqué d'accéder à une nouvelle technologie est de se la procurer auprès d'un fournisseur de services cloud tel qu’Amazon Web Services (AWS), qui assurera à l’entreprise de déployer ses capacités informatiques en s’appuyant sur les technologies les plus récentes, de conserver son agilité, et de continuer à innover.
Dans tous les cas, la transformation numérique d’une entreprise doit la préparer à un changement continu qui s’avèrera peu coûteux, rapide et à faible risque. C'est ce qu'on appelle l'agilité, et c'est la marque de fabrique des entreprises qui prospèrent à l'ère numérique. Il est essentiel que l’ensemble de l’organisation adopte la culture de l’agilité : les employés doivent s'engager à acquérir constamment de nouvelles compétences, et la direction se doit les soutenir dans cette démarche. L'ensemble de l'entreprise doit s'engager à rationaliser les processus et à privilégier l'action. C'est cette volonté de reconnaître la nécessité d'une transformation continue dans un environnement lui-même en évolution permanente qui constitue une véritable transformation numérique.