Un démarrage en fanfare. L’économie française a connu un beau premier trimestre, puisque la croissance du PIB a été de 0,6 % selon l’Insee. C’est encore mieux que prévu (0,5 %) par les fonctionnaires de Bercy, alors même que ces derniers sont réputés être de fieffés optimistes !
500 milliards en plus
D’après les chiffres publiés le 30 mai, la croissance française a finalement été plus élevée qu'annoncé au premier trimestre 2016. Or 0,1% de PIB en plus sur un trimestre, cela correspond à 500 milliards d’euros de richesse supplémentaire produits par notre économie. Ce n’est pas rien ! Pour avoir une idée de comparaison, cela représente le montant total de la fortune des 500 Français les plus riches... !
L’Insee tempère tout de même ces révisions, en disant qu’"elles sont plus fortes ce trimestre que lors des publications précédentes, mais leur ampleur est habituelle à ce moment de l'année : elles résultent du calage sur les comptes annuels révisés sur les années 2015, 2014 et 2013". Soit.
"Ça relativise"
La newsletter impertinente Time to sign off rappelle en outre que de l'aveu même de l'Insee, la révision moyenne des chiffres de la croissance trimestrielle au bout de 3 ans est de 0,24 point. En plus ou en moins. "Conclusion : la marge d'erreur de l'Insee est presque deux fois et demi supérieure à la correction que l'Institut annonce aujourd'hui. Ça relativise".
Il n’empêche, l’optimisme est de rigueur : en mai 2016, toujours à en croire l’Insee, la confiance des ménages s'améliore nettement : l'indicateur qui la synthétise gagne 4 points et atteint 98, son plus haut niveau depuis octobre 2007. Et au premier trimestre, les dépenses de consommation des ménages se sont fortement redressées (+1 %).
"Ça va mieux", comme le clame haut et fort le président de la République ? Peut-être.