La question peut paraître triviale, tant le bilan humain prime sur le bilan économique. Mais elle reste légitime : les évènements tragiques survenus ce 14 juillet à Nice peuvent-ils avoir un impact sur l’économie du pays ?
Un nouveau choc
Comme le rappelle Le Figaro, l'économie française n'est pas encore remise des multiples attentats de 2015.
Il faut se souvenir que l'Insee avait évalué l'impact des seuls attentats du 13 novembre à 0,3 point sur la consommation au quatrième trimestre, soit 0,1 point de PIB sur cette période. En ces temps de disette, où la croissance devrait être de seulement 1,4 % cette année selon la Banque de France, ce n’est pas négligeable.
A nouveau, il faut anticiper un impact économique. Pour Nice, la Côte d’Azur et probablement l’ensemble des régions touristiques de France, en ce début de saison estivale. Comme l’explique Le Figaro, « c'est évidemment le tourisme qui va le plus souffrir, dans l'immédiat, de la situation. Sur la croissance française en général, l'effet sera plus diffus - même s'il est encore difficile de l'évaluer ».
Un impact court-terme
Là encore, l'Insee s’est penché sur la situation économique suivant les attentats ces dernières années. Qu’il s’agisse des attentats de juillet 1995 à la station Saint-Michel, de septembre 2001 aux États-Unis et de janvier 2015 à Charlie Hebdo, l’étude montre que l'effet est immédiat dans le trimestre qui suit de tels événements, avec notamment des dépenses en hôtellerie-restauration en forte baisse car les consommateurs préfèrent rester chez eux, mais qui repartent dès le trimestre suivant ou, au pire, six mois plus tard.
Par ailleurs, le Fonds Monétaire International vient de faire savoir qu’il estime que le Brexit va coûter un quart de point de croissance en moins pour la France l'an prochain. D’après ses prévisions, la hausse du PIB n’atteindrait donc que 1,25 %.