La baisse du chômage au mois de juillet est sans aucun doute une bonne nouvelle pour l’économie, mais aussi et surtout pour l’exécutif. Surtout après deux mois où le chômage avait augmenté… mais comme toujours, les choses ne sont pas aussi simples.
En visite à Trélazé, François Hollande avait vendu la mèche, en se félicitant de la baisse du chômage alors que les chiffres n’étaient pas encore connus : « La tendance, c'est la baisse du chômage, elle s'est même accélérée depuis le début de l'année » a notamment déclaré le président de la République.
La candidature de François Hollande dans la balance
Le locataire de l’Élysée joue gros dans cette histoire : il ne sera en effet candidat à sa réélection que si la courbe du chômage s’inverse. Autant dire ces 0,5% de moins (-0,1% sur le trimestre) sont de bon augure. Mais il faut aller au delà du pourcentage flatteur.
Car cette baisse ne concerne que les chômeurs de catégorie A, c’est à dire ceux qui ne travaillent pas du tout. On peut s’en féliciter, mais rappeler aussi que ce bon chiffre est l’arbre qui cache la forêt : la catégorie D, c’est à dire celle où l’on regroupe les chômeurs en formation, compte 308 900 personnes. C’est une hausse de 10,1% sur le trimestre !
Un plan de 500 000 formations
Ce résultat est la conséquence directe du plan « 500 000 formations » annoncé par François Hollande et qui bat son plein. Pour Roger Karoutchi, ancien ministre de droite, tout cela n’est qu’une « triste opération d'habillage sur le chômage pour sauver Hollande avec une baisse en trompe l'œil sur la catégorie A ».
Malgré tout, on peut voir le verre à moitié plein : ces chômeurs bénéficient d’une formation qui pourra peut-être déboucher sur un « vrai » emploi qui les sortiront de la catégorie A…