C’est l’euphorie euphorisante, la joie joyeuse, et je dirais même plus une flambée flambante des cours de la bourse qui n’en peut plus d’extase et de plaisir.
La bourse de Paris vient de dépasser les 7 300 points, le Dow-Jones à New-York, lui s’approche des 37 000 points.
Tout cela est du jamais vu d’histoire de boursier, de trader ou d’économiste, même de grenier.
Pour vous dire pendant quelques secondes, Apple a même dépassé 3 000 milliards de dollars de capitalisation boursière !
Je vous rappelle le PIB de la France annuel est de 2 500 milliards d’euros seulement, en gros !
Cette capitalisation est un record dans l’histoire boursière comme le remarque le Parisien dans cet article.
« Nouveau record pour la marque à la pomme. Apple a franchi lundi le seuil symbolique des 3 000 milliards de dollars de capitalisation, une première dans l’histoire boursière, qui témoigne du succès d’un groupe dont la valeur a quasiment décuplé depuis le départ de l’emblématique Steve Jobs.
Cette incursion n’aura été que de courte durée, l’espace de quelques secondes un peu avant 19h00 GMT, le titre ayant perdu un peu de terrain par la suite ».
Mais ce record finira par être bel et bien stabilisé car en août 2018 Apple est la première entreprise à passer le cap de 1 000 milliards de dollars, 38 ans après son introduction en Bourse comme le dit le Parisien.
« Apple n’a eu besoin que de deux ans pour franchir 2 000 milliards, puis 16 mois pour aller au-delà de 3 000 milliards ».
Nous sommes en train de décrire une « exponentielle » en mathématique !
Cela monte de plus en plus vite de plus en plus haut.
D’ailleurs, comme vous le savez, ces valeurs constituent un poids de plus en plus important dans les indices boursiers eux-mêmes et amplifie la hausse actuelle, mais aussi les risques de baisses futures.
Imaginez qu’Apple s’effondre, alors cette entreprise entrainera une partie significative de l’indice dans son sillage.
Pourquoi les bourses montent-elles autant?
La réponse est simple.
Omicron semble moins dangereux et pourrait dans les rêves de certains signer la fin officielle de la pandémie et l’entrée dans l’endémie de ce covid qui deviendrait une grosse grippe comme les autres. Seul le temps nous dira si cet était espoir et fondé.
Mais la vraie raison c’est l’inflation.
Encore une fois et je me répète, avec une inflation à 10% que voulez-vous faire de votre argent? De votre épargne?
Acheter des obligations d’états à 0 % ou presque? Cela vous fera perdre entre 5 et 10 % de pouvoir d’achat chaque année!
Alors que vous reste-t-il ?
Le livret A même à 0.8 % ? Inutile sauf pour ce que l’on appelle l’épargne de précaution.
Alors quand vous avez des sous et de l’épargne, vous faites la seule chose qu’il vous reste à faire.
Vous achetez de l’immobilier et/ou des actions d’entreprises.
Vous pouvez acheter de l’immobilier en direct, en totalité, sous forme papier en produits financiers, peu importe. Vous pouvez acheter des actions, des fonds, des ETF, des trackers qui répliquent des indices, en dollars, en euros, peu importe.
Ce qu’il se passe avant que l’inflation ne s’emballe, c’est évidemment la hausse des actifs tangibles. Ils y passeront tous. De l’immobilier aux actions, en passant par l’or. Vous avez là le tiercé gagnant.
Ferez-vous des bêtises ?
Peut-être.
Faut-il acheter maintenant des actions, faut-il attendre un repli ? La correction même avec Omicron a été de courte durée. D’où pourrait-elle venir désormais ?
Simple.
De la hausse des taux et c’est la hausse des taux qui sera la mère de toutes les batailles.
Si les taux montent significativement, alors il y aura un krach boursier.
Si les taux ne montent pas, il y aura une inflation aussi endémique que le deviendra le Covid… Alors les actions monteront jusqu’au ciel ou presque car il n’y aura pas de limite ou si peu dans la fuite en avant monétaire, à moins que les Etats ne mettent des mesures non-conventionnelles en place pour juguler ou tout au moins ralentir l’inflation, ou faire croire qu’ils sont en mesure de ma maîtriser.
Nous allons vivre une année 2022 passionnante, et aussi une année de grands dangers économiques, en particulier pour la zone euro.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !