Seb dit stop à l’obsolescence programmée : les pièces de rechange disponibles 10 ans

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 14 septembre 2016 à 5h40
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30%Selon Seb un client pourrait payer jusqu'à 30 % du prix d'achat pour faire réparer son appareil.

Les tenants d'un complot mondial des marques d'électroménager qui feraient en sorte que les appareils tombent en panne au bout de quelques années, pile poil après la fin de la garantie, ont de quoi revoir leur théorie. Le groupe Seb a annoncé une petite révolution dans le secteur : la possibilité de réparer ses appareils pendant 10 ans. Toutes les pièces détachées seront disponible pendant cette période.

Réparer son électroménager : la future nouvelle tendance

En 2016 encore, faire réparer son électroménager n'est pas automatique, loin de là : souvent, entre le moment de l'achat et le moment de la panne de nouveaux modèles du même produit sont sortis et le consommateur va plutôt préférer acheter la version améliorée que réparer l'ancienne. Une aubaine pour les constructeurs mais un véritable problème pour la planète : le petit électroménager s'entasse dans les déchetteries...

Seb estime toutefois qu'une nouvelle tendance va apparaître dans les années à venir avec la prise de conscience de l'importance d'une consommation modérée pour l'avenir de la Terre : une nouvelle ère de la réparation comme c'était le cas dans les années 50 et 60 (et avant). Pourquoi changer de fer à repasser quand il suffit de remplacer la résistance qui ne chauffe plus ? Seb anticipe la nouvelle mode à tous les niveaux.

Des pièces pour réparer et, surtout, des produits réparables !

Le groupe Seb annonce donc deux nouveautés dans sa stratégie : la première est bien évidemment la disponibilité pendant 10 ans de toutes les pièces détachées nécessaires à la réparation des produits qui vont sortir de ses usines. 300 produits par an en moyenne sont commercialisés et les pièces détachées permettront de réparer 97 % des produits pendant cette période. Le monde entier et toutes les gammes sont concernés par cette révolution.

Mais l'autre nouveauté se trouve en amont, au niveau de la conception. Désormais le groupe fera en sorte de penser ses produits pour qu'ils soient réparables et le groupe va mettre un point d'honneur à refuser les produits qui ne le seraient pas (sauf si la raison est sérieuse).

Les quelques 6 500 réparateurs partenaires de la marque devraient, selon l'entreprise, réparer 500 000 produits en 2016 et ce nombre ne devrait cesser d'augmenter...

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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