« Dans chaque niche, il y a un chien qui mord », aime à rappeler Gilles Carrez, rapporteur général (UMP) de la commission des finances de l'Assemblée nationale, pour souligner la difficulté de s'attaquer aux niches fiscales. Et pourtant, qu’est-ce qu’elles coûtent cher à l’Etat !
90 milliards de dépenses fiscales
Au total, le montant des « dépenses fiscales » devrait frôler les 90 milliards d'euros l'an prochain, d'après les documents annexés au projet de loi de finances qu’a consultés le journal Les Echos. C’est beaucoup, et c’est encore plus que cette année : 4,1 milliards de plus !
Cette hausse est essentiellement due à la montée en puissance du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), dont le coût passe de 12,6 milliards d'euros en 2016 à 15,8 milliards en 2017. Mais pas uniquement.
Des niches, encore des niches !
Alors que la multiplication et la complexité des niches fiscales est souvent décriée, quatorze nouvelles niches ont été créées l'an dernier (certes quatre ont été supprimées et cinq sont parvenues à échéance).
Comme le rappelle Les Echos, François Hollande avait pourtant promis de raboter les niches fiscales lors de la campagne présidentielle ! Et en 2014, les dépenses fiscales devaient "être stabilisées en valeur", affirmait la lettre de cadrage budgétaire adressée par Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, à ses ministres.