En cette fin d’été 2022, la France vit probablement ses derniers instants d’un passé heureux qui n’existe plus. Malade de sa technocratie depuis 40 ans, malgré tous les avertissements, elle a tout claqué, ruinée jusqu’aux bijoux de famille. Tel Gorbatchev dans l’échec de la perestroïka, l’espoir d’une nouvelle politique a tout détruit sans rien remplacer. Nous plongeons désormais dans la misère, avec une inflation qui va éroder les salaires et les pensions de 10% chaque année. On connait la fin.
L’hiver 2022-2023 peut devenir l’un des pires souvenirs de notre Histoire. L’immense majorité des Français vont souffrir s’ils ne réagissent pas, et ils ne peuvent que se rebeller. Le megawatt/heure à plus de 1000€ illustre cette folie impensable. Le compteur va tourner dans les foyers et les factures vont arriver au pire moment, celui de Noël, en représentant un mois de salaire, comme c ‘est déjà le cas en Belgique ou au Royaume uni. Il signifie une baguette de pain à 35 €, un litre de carburant à 60 €, un péage Paris Marseille à 1600 € l’aller, un billet de train à plus de 1000 €, une journée d’hôpital à 20 000€, un caddy de courses à 1 800 € …
Jamais une formule politique n’aura été aussi désarmée et désespérée que ce fameux « quoi qu’il en coûte » car ce coût c’est nous qui le payons et le pouvoir l’a oublié. Le bouclier tarifaire n’est alimenté que par nos impôts. C’est en fait une double peine. Il permet en plus de continuer à payer à prix d’or les spéculateurs qui se sont emparés de notre énergie en créant une bourse de l’électricité où le kilowatt/h est le dernier des soucis. Sous la pression de la finance, la France se couvre peu à peu d’une forêt de béton et d’acier qui tue notre agriculture par ses éoliennes avec pour seul but de fabriquer des pseudo kilowatts heure fiscaux aussi factices que des bitcoins.
L’accroissement vertigineux de notre endettement est une aubaine pour la finance internationale qui nous ouvre avec plaisir ses prêts pour acheter la France par appartements sans coup férir. C’est déjà fait pour la Grèce, le Portugal, l’Italie, la Belgique, avec la complicité de l’administration de Bruxelles qu’elle contrôle totalement, par le biais de 25 000 lobbyistes et cabinets de conseil comme le fameux McKinsey. Les USA profitent de la situation pour mettre l’euro à genoux face au dollar. Chaque fois qu’un bateau américain nous livre désormais son gaz de schistes, ses propriétaires gagnent 200 millions de dollars de bénéfices en gardant chez eux des tarifs très bas.
La splendide coque d’acier se dresse dans le ciel et plonge droit dans le noir océan. Les passagers s’enfoncent dans l’eau froide pour mourir dans l’eau glacée ou survivre quelques heures sur un débris. Au loin, des canots emmènent de riches fortunés douillettement installés qui les abandonnent à leur sort. Même l’équipage est amer, car lui aussi il est abandonné en perdition. Ce Titanic, c’est la France en cette fin d’été 2022. Son équipage à l’abandon marche hagard comme une armée des ombres : enseignants, pompiers, magistrats, transports, policiers, militaires, hospitaliers, psychiatrie, aide sociale, agriculteurs et bien d’autres sont tous dans le même désarroi. On ne parle même plus des suicides tant ils sont nombreux.
Les promesses affluent tous les jours et elles n’engagent que ceux qui les délivrent : une poignée d’espèces de dirigeants, désignés par défaut, cramponnés à une communication de façade sans lendemain, sans substance, sans rien, prêtres perdus dans un temple vide au milieu d’idoles grotesques. Ils sacrifient à toujours plus de lois, de règlements, toujours plus décalés de la vie réelle, toujours plus absurdes, toujours plus ridicules. Réfugiés entre soi dans des hôtels particuliers dorés avec un personnel pléthorique, ils demandent aux Français de se serrer la ceinture, sacrifiant à des « visites de terrain » réduites à quelques heures, et malgré tout couverts d’insultes soigneusement édulcorées par les médias. Plusieurs instituts internationaux de conjoncture prédisent de vastes soulèvements populaires en France, bien supérieurs aux Gilets jaunes. Vraiment ?