Et si la France allait effectivement mieux, comme l’a déclaré un François Hollande laissant les clés de l’Élysée à Emmanuel Macron ? La déclaration a été jugée imprudente au vu des difficultés, mais les chiffres de l’Insee semble donner en partie raison à l’ancien chef de l’État.
Selon l’Insee, le taux de chômage s’est établi au premier trimestre à 9,3% au premier trimestre en métropole (9,6% sur l’ensemble du pays). C’est une baisse de 0,4 point sur l’ensemble du trimestre. L’institut mesure le chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), le seul qui permette les comparaisons internationales. Ce résultat de 9,3% est identique au taux qui avait cours lors de l’entrée en fonction de François Hollande, en 2012. Le chômage n’a donc pas augmenté en cinq ans.
Différence avec Pôle Emploi
L’Insee a comptabilisé 2,7 millions de chômeurs en France métropolitaine au premier trimestre, soit 115 000 personnes de moins. Des chiffres qui contrastent avec la mesure de Pôle Emploi qui, fin mars, comptait 3,51 millions de chômeurs suite à un des pires mois en matière de chômage sur l’ensemble du précédent quinquennat… Le BIT ne prend pas en compte les personnes qui souhaitent travailler mais qui ne le peuvent pas par découragement ou par disponibilité : ils sont 1,5 million dans ce cas.
Ordonnances
Quoi qu’il en soit, ce résultat est de bon augure pour la toute jeune présidence Macron. Ce sont des chiffres sur lesquels le nouveau gouvernement va pouvoir s’appuyer et impulser sa politique de l’emploi ; dès cet été, Emmanuel Macron veut pouvoir signer des ordonnances pour assouplir le code du travail.