L’économie britannique a-t-elle fini de manger son pain blanc ? Après avoir tenu le choc après le résultat du référendum qui a acté le divorce entre Londres et Bruxelles, la croissance marque le pas au premier trimestre.
Alors que la moyenne de la zone euro s’est établie à 0,5% au premier trimestre, la progression du PIB britannique s’est contenté, sur la même période, de 0,2%. C’est moins que la prévision de 0,3% de l’ONS, l’Office des statistiques nationales. Ce chiffre, c’est surtout une inquiétude qui commence à prendre corps après la résilience dont a fait preuve la machine économique britannique : celle-ci avait en effet signé une croissance surprenante de 0,7% pendant les trois derniers mois de 2016.
La consommation et les services ralentissent
L’ONS explique que plusieurs secteurs très importants de l’économie du pays ont présenté des ralentissements. C’est le cas pour la consommation des ménages qui s’affiche à 0,3% au premier trimestre, moitié moins qu’en fin d’année dernière. Le développement des services s’est contenté de 0,2% de hausse, tandis que les secteurs de la vente de détail et de l’hôtellerie montrent eux aussi des signes de fatigue, tout comme l’industrie, la construction ou l’agriculture.
Négociations avec Bruxelles
Les investissements des entreprises tiennent bon avec une progression de 0,6%. Mais l’inflation élevée (2,7% sur les douze derniers mois) et le recul de 1,6% des exportations, malgré la dépréciation importante de la livre sterling, indiquent que les prochains mois risquent d’être plus difficiles pour Londres, alors que le pays est en pleine campagne pour les élections générales de début juin. Et que Londres va entrer dans le dur des négociations avec Bruxelles pour le Brexit.