Airbnb, la célèbre plateforme de location d’hébergements de vacances, vient de racheter Trooly, une start-up spécialisée dans le repérage de potentiels fauteurs de troubles.
Déceler des individus pas dignes de confiance
Vous ne le saviez peut-être pas, mais depuis 2015, Airbnb fait appel à une start-up spécialisée pour vérifier le sérieux de ses membres. Son nom : Trooly. En utilisant son algorithme propriétaire, cette dernière envoie ses robots parcourir le web à la recherche d’indices défavorables à l’intéressé. Tout y passe : forums de discussion, sites de petites annonces, profils sur les réseaux sociaux… Du moment qu’une page où figure votre nom est publiquement disponible, Trooly ne manque pas de la passer au crible.
Ces vérifications automatisées, Trooly les facturait à Airbnb un peu moins d’un euro la requête. Mais à force de grandir, Airbnb a visiblement préféré ne plus avoir à régler ces sommes à une société extérieure et a racheté tout simplement la start-up. Le savoir-faire de Trooly dans la vérification d’individus devient donc la propriété intellectuelle d’Airbnb. Les 16 salariés de la start-up, quant à eux, rejoindront prochainement les bureaux d’Airbnb à San Francisco.
Airbnb fait enfin ses premiers bénéfices
Fondé en 2014, Trooly a bouclé en 2016 un tour de table de 8,9 millions d’euros. Son offre est à ce jour sans équivalent sur le marché : en une trentaine de secondes, ses robots présentent au client un « score de fiabilité » de l’individu en question, ainsi que les preuves motivant la note. Aux États-Unis, par exemple, ses services sont utilisés par UrbanSitter, un site de mise en relation entre parents et babysitters.
Quant à Airbnb, la plateforme peut enfin se permettre d’investir sans s’endetter : sur le second semestre 2016, elle a affiché un bénéfice pour la première fois de son histoire. La valorisation d’Airbnb est aujourd’hui estimée à 27 600 millions d’euros.