À l’occasion de la première Feria de l’année, Nîmes Métropole teste un système de tickets de transports dématérialisés. La commande se fait par SMS, le message de confirmation servant de preuve d’achat en cas de contrôle.
Ticket dématérialisé : et si le bon vieux SMS à 160 caractères n’était pas mort ?
Et si demain, pour acheter un ticket de bus ou de tram, vous envoyiez un simple SMS ? Rendue possible par la promulgation en octobre 2016 de la loi pour une République numérique, l’idée fait peu à peu son chemin en France. Du 1er au 5 juin 2017, c’est l’agglomération nîmoise qui s’initiera à ce nouveau mode de règlement, à titre expérimental pour le moment.
Pour acheter un ticket, les voyageurs pourront envoyer un SMS avec le mot « FERIA » au 93300. Le montant du titre de transport aller-retour (2,60 euros) sera alors débité sur la facture mobile de l'usager. En retour, il recevra immédiatement un SMS contenant un récapitulatif de la commande. C’est ce message que le voyageur devra présenter au contrôleur. Grâce à un smartphone connecté au serveur d’émission des billets et une application dédiée, il peut scanner rapidement les SMS sur les écrans des téléphones des voyageurs. Le client, quant à lui, peut utiliser tout type de téléphone, même un appareil de première génération, tant que celui-ci gère l’envoi et la réception de SMS.
Ticket SMS : un gain de temps, mais encore faut-il être chez le bon opérateur !
Cette solution innovante et en même temps tellement simple est proposée par la start-up française Atsukè. Après avoir fait son apparition à Rouen en janvier 2017 et à Genève en mai 2017, Nîmes devient donc la troisième ville où ce système sera mis en place. À Rouen, où plus de 1 000 tickets de ce type sont déjà vendus chaque jour, les voyageurs gagnent du temps (comme le montre ce spot publicitaire) et évitent d’avoir à chercher de la monnaie. Toutefois, seuls clients d’Orange, Bouygues Telecom et Altice (ex-SFR) peuvent bénéficier de ce service, Atsukè n’ayant pas conclu de partenariats ni avec Free, ni avec aucun MVNO (« opérateurs virtuels » ne disposant pas d’un réseau propre). Et pourtant, l’opérateur de Xavier Niel revendique 17,3 % des parts de marché, et les MVNO 10 %.
Le ticket SMS d’Atsukè est bien adapté aux réseaux « ouverts » (bus, tram etc.) mais en l’état, il n’est clairement pas utilisable dans le métro ou le réseau ferré de banlieue, où le contrôle s’effectue aux portiques de validation. Mais Atsukè promet d’y réfléchir !