Vous avez l’impression que les trains, à la SNCF, sont toujours en retard ? Le dernier rapport de l’Arafer, le régulateur du secteur des transports, sur le réseau ferré français vous donne raison : les retards sont nombreux. De quoi, peut-être, expliquer pourquoi le nombre de voyageurs optant pour le train est en baisse en 2016.
Près de 350 trains supprimés par jour ?
Le rapport de l’Arafer, publié le 16 novembre 2017, fait un état des lieux du service ferroviaire en France alors que celui-ci va être libéralisé pour se conformer à la réglementation européenne. En moyenne, chaque jour, la SNCF a prévu 6 969 trains sauf que, dans les faits, seuls 6 623 ont circulé chaque jour (toujours en moyenne). Si l’Arafer précise tout de même que les grèves de 2016 ont joué sur ce nombre final, elles ne peuvent être tenues responsables de la suppression de 346 trains par jour.
De même, les grèves n’expliquent pas le retard moyen des trains : sur l’ensemble de l’année, selon l’Arafer, 11,2 % des trains qui ont circulé ont connu un retard supérieur ou égal à 6 minutes. Plus d’un train sur dix, donc… de quoi alimenter le ressenti des voyageurs qui trouvent que les trains sont toujours en retard.
La part de la SNCF dans le total des voyageurs est en baisse
Résultat des courses : la SNCF perd des parts de marché. Les voyageurs ayant opté pour le train n’ont été que 9,2 % en 2016 contre 10,2 % en 2015. Une baisse qui fait le bonheur des autres modes de transports, l’avion, la voiture ou encore le bus, en hausse respectivement de 3,8 %, 2,3 % et 17 % sur un an. La voiture reste largement le mode de transport préféré des Français : 79 % des voyageurs la choisissent (covoiturage compris).