La reconnaissance vocale, une technologie piratable

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Par Laure De Charette Modifié le 9 juin 2017 à 11h39
Piratage Internet Telechargement Illegal Condamnation
@shutter - © Economie Matin
8La reconnaissance vocale se démocratise depuis environ huit ans.

Neuf banques viennent d’être autorisées par la CNIL à tester la reconnaissance vocale auprès de leurs clients. Or cette technologie ne serait pas fiable en termes de sécurité !

La voix n'est pas infaillible

Fin mai, la Cnil a autorisé neuf établissements bancaires à expérimenter la reconnaissance vocale pour s'authentifier lors d'une connexion à un compte ou pour effectuer certaines transactions. L’idée de cette expérimentation est justement de « tester le niveau global de risques en matière de sécurité et de confidentialité des données ». Les résultats devraient démontrer que la fiabilité n’est pas au rendez-vous.

C’est du moins ce que pense la société Pindrop, spécialisée en sécurité des systèmes de reconnaissance vocale. Elle estime que « comme tout moyen de reconnaissance, la voix n’est pas infaillible. Elle fait également l’objet de piratages ». Elle concentrerait même « 61 % des fraudes enregistrées par les services financiers ».

Le corps piraté ?

Jean-Paul Pinte, docteur en information scientifique et technique, est du même avis : comme il l’explique dans un article publié sur le site Internet Atlantico.fr : « Rien n'est inattaquable. Le corps humain non plus » !

Les consommateurs, eux, n’ont pas vraiment confiance en cette technologie. D’après une étude réalisée par Pindrop auprès de 3 000 personnes en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne, plus d’une personne interrogée sur deux (52 %) s’alarme du manque d’originalité des méthodes d’authentification utilisées par les entreprises.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.