Coca-Cola continue sa politique de diversification. Après l'acquisition des cafés Costa en août 2018, le groupe américain vient d'annoncer l'achat de la marque française Tropico, spécialiste des boissons aux fruits non gazeuses.
Coca-Cola rachète Tropico au chiffre d'affaires annuel de 29 millions d'euros
Le géant américain Coca-Cola rachète le Français Tropico, selon Le Figaro. Coca Cola poursuit donc la diversification de son portefeuille avec le rachat de la première marque française, sur laquelle il parvient à mettre la main. Tropico était jusqu'alors la propriété de la famille Folliet depuis 2005 et peut compter sur un chiffre d'affaires annuel de 29 millions d'euros, précise le journal. Un nouveau propriétaire donc pour les boissons aux fruits qui étaient déjà passées des mains du géant Unilever à celles d’un fonds de pension, avant d’être rachetées par la société Cafés Folliet en 2005.
Pour rappel, Tropico, créée en 1982, jouit d'une certaine notoriété intergénérationnelle avec son slogan « Quand c'est trop, c'est Tropico » qui a traversé le temps. Mais malgré tout, cela ne se ressent pas dans les résultats, notamment face au concurrent Oasis (groupe Orangina Suntory). Sa part de marché s'établit ainsi à 5 %, quand celle d'Oasis culmine à 50 %. Et Coca Cola compte profiter de la bonne image de Tropico.
Franchir la barre des 10% de part de marché en trois ans
En effet, François Gay-Bellile, président de Coca-Cola Company France, confie au quotidien qu'il souhaite « moderniser » la marque qui bénéficie d'« un côté sympathique et nostalgique pour beaucoup de Français ». Et il est ambitieux : « L'objectif est de franchir 10 % de part de marché dans les trois ans », explique-t-il.
Coca-Cola avait déjà annoncé fin août le rachat de la chaîne britannique de la vente de café Costa, en déboursant 3,9 milliards de livres (près de 4,5 milliards d'euros). La marque américaine cherche à se diversifier davantage encore alors qu’elle a subi ces dernières années des changements d’habitude de consommation défavorables aux boissons sucrées. Elle subit aussi de plein fouet les effets de la taxe soda, indexée sur le taux de sucre contenu dans les boissons gazeuses. L'objectif de cette taxe est d'inciter les industriels à diminuer la quantité de sucre dans leurs produits.