Les « cars Macron » peuvent remercier les cheminots grévistes de la SNCF qui ont perturbé le transport ferroviaire au printemps. Ce mouvement social a permis aux cars longue distance de faire le plein.
La nature a horreur du vide. Quand les trains manquent à l'appel, d'autres moyens de transport prennent le relais. Cela a été le cas quand, au printemps, les cheminots ont lancé un mouvement perlé pour protester contre la réforme du ferroviaire. Pendant les jours de grève, il a bien fallu que les passagers voyagent, et c'est là que sont intervenus les fameux « cars Macron » ! L'Arafer, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, a publié son rapport d'activité pour le second trimestre et il est très positif pour les principales entreprises du secteur.
Fréquentation en forte progression
« Avec 2,4 millions de passagers transportés, la fréquentation domestique a fait un bond de 43 % par rapport au même trimestre de l’année passée. Une progression inédite depuis 2016 qui se traduit par un chiffre d’affaires trimestriel de 36,2 millions d’euros hors taxe, en hausse de 40 % », écrit l'Autorité. C'est tout simplement le « meilleur trimestre » du secteur depuis sa libéralisation en 2015, aussi bien en termes de chiffre d'affaires que de fréquentation. Le taux d'occupation des bus pour les trois principaux opérateurs (Isilines, Flixbus et Ouibus) s'est établi à 61%, ce qui est « historiquement haut ».
Revenu moyen en hausse
Le revenu moyen au kilomètre par autocar s’élève désormais à 1,3 euro hors taxe, et la recette au kilomètre par passager atteint le nouveau record de 5,1 centimes d’euro, explique encore l'Arafer. L'an dernier, pendant le deuxième trimestre, les bus étaient remplis à 44,7% et la recette au kilomètre s'établissait à 4,3 centimes seulement.