Apple est sur le banc des accusés quand il s'agit de montrer du doigt les pratiques d'optimisation fiscales des multinationales américaines de la high tech et d'internet. Attac a occupé ce samedi 2 décembre plusieurs boutiques du constructeur informatique.
Une trentaine de manifestations et d'occupations ont été organisées ce samedi matin par les militants de l'organisation altermondialiste. Le point d'orgue de la journée a été l'occupation de l'Apple Store situé sur la place de l'Opéra, à Paris. Une boutique emblématique de la présence de l'entreprise en France, et de ses activités. Le mot d'ordre d'Attac, qui a multiplié les opérations de ce genre ces derniers mois, est toujours le même : qu'Apple « paie sa part juste d'impôts dans les pays où elle exerce réellement ses activités », a rappelé Aurélie Trouvé, porte-parole d'Attac.
Rendez-vous avec Apple France
Les militants de l'organisation ont quitté les lieux après avoir obtenu l'assurance d'un rendez-vous avec Apple France. « Nous avons eu l'engagement formel d'un responsable d'Apple que nous aurions un rendez-vous avec la direction nationale dans les quinze jours », a précisé la porte-parole. Qui prévient aussi que si le rendez-vous n'était pas honoré, de nouvelles manifestations auront lieu avant Noël. La période étant faste pour le constructeur californien, gageons que ce rendez-vous aura vraiment lieu.
Optimisation fiscale
Apple sait, mieux qu'aucune autre entreprise, tirer les ficelles de l'optimisation fiscale en Europe, où la fiscalité est loin d'être harmonisée entre les États membres. En août 2016, la Commission européenne enjoignait l'Irlande à exiger d'Apple le remboursement de 13 milliards d'euros d'avantages fiscaux indus. L'entreprise est aussi apparue dans les Paradise Papers : Apple ferait transiter une partie de ses bénéfices, en toute légalité, dans des paradis fiscaux pour éviter l'impôt.