Les additifs artificiels, très appréciés de l’industrie agroalimentaire mais décriés par les nutritionnistes, viennent de disparaître des recettes de McDoland’s aux États-Unis. En France, même si une prise de conscience se précise, le chemin à parcourir reste encore long.
Outre-Atlantique, les additifs artificiels ne sont pas en odeur de sainteté
Plus de propionate de calcium dans les pains, plus d’acide sorbique dans les fromages ! Plus de sorbate de potassium, de benzoate de sodium ni de calcium disodique dans la fameuse sauce Big Mac non plus ! Aux États-Unis, McDonald’s déclare son histoire d’amour avec les additifs artificiels terminée.
En 2016, McDonald’s avait déjà éliminé les conservateurs artificiels de ses McNuggets et le sirop de fructose de maïs de ses pains. Et McDonald’s n’est pas le seul : à ce jour, les restaurants américains de Taco Bell, Subway et Panera Bread ont tous fait disparaître les additifs artificiels de leurs plats.
Bientôt 48 additifs autorisés au lieu de 338 ?
En France, même si la disparition totale d’additifs artificiels n’est pas à l’ordre du jour, la composition de la nourriture industrielle est néanmoins dans le viseur des élus. En effet, après six mois de travaux, ce 28 septembre 2018 la Commission d’enquête sur l’alimentation industrielle remet son rapport, dans lequel elle préconise de faire passer le nombre d’additifs artificiels de 338 autorisés aujourd’hui à 48 d’ici à 2025. C’est précisément le nombre d’additifs qui sont autorisés dans l’agriculture biologique.
Par ailleurs, les députés recommandent d’instituer réglementairement une limitation de la teneur en sel, en sucre et en gras des aliments transformés. Pour les pains et les viennoiseries, ils proposent par exemple de fixer la teneur maximale en sel à 18 grammes par kilo de farine.