2018 sera sans doute l'année où l'État vendra plusieurs de ses participations. En ligne de mire : la Française des Jeux et Aéroports de Paris (ADP). Reste à connaitre la nature et l'ampleur de ces cessions.
Dans les deux cas, l'Agence des participations de l'État (APE) a choisi les banques qui vont l'aiguiller et la conseiller dans ces opérations de cession. Pour la Française des Jeux, c'est BNP Paribas qui a été sélectionné le mois dernier. Le Figaro nous apprend que c'est Bank of America-Merrill Lynch qui va étudier le dossier Aéroports de Paris. Un dossier complexe qui nécessite des arbitrages encore loin d'être décidés par l'exécutif.
Tarifs aéroportuaires
L'opérateur des deux aéroports parisiens doit-il rester propriétaire du foncier ? Ou, au contraire, faut-il mettre en place un système de concessions à durée déterminée ? Ce choix technique est d'importance, puisqu'il déterminera le montant des tarifs aéroportuaires pour les compagnies aériennes. Et tout particulièrement Air France. Il faut également se déterminer sur le volume de la cession des participations.
Une loi pour les privatisations
L'État possède 50,6% du capital d'ADP. Passer sous le seuil des 50% implique le vote d'une loi. Celle-ci pourrait être intégrée au texte sur les entreprises que Bruno Le Maire présentera au premier semestre prochain. La capitalisation boursière d'Aéroports de Paris étant de 16,3 milliards d'euros, mieux vaut effectivement bien réfléchir et prendre le temps nécessaire avant de trancher dans le vif.