Le gouvernement a obtenu le feu vert de l'Assemblée nationale pour les privatisations de Française des Jeux (FDJ) et du groupe ADP (ex-Aéroports de Paris). Des opérations qui rapporteront des milliards d'euros.
Ces privatisations sont inscrites dans le projet de loi Pacte, actuellement en première lecture à l'Assemblée nationale. Les deux dispositions ont été votées par les députés, ce qui signifie que l'État va pouvoir vendre une partie ou la totalité de ses actifs dans le capital de la Française des Jeux et du groupe ADP, qui opère notamment les grands aéroports parisiens. Pour la FDJ, le feu vert de l'Assemblée autorise le transfert dans des mains privées du capital détenu par les pouvoirs publics dans l'entreprise, soit 72%.
Le moment est le bon
Bruno Le Maire a néanmoins fait savoir que l'État entendait conserver au moins 20% des parts détenus dans la FDJ. Pour ce qui concerne l'ex-Aéroport de Paris, les députés ont accepté la vente du capital que possède l'État dans l'opérateur, soit 50,63%. Si le gouvernement décidait de revendre la totalité de ses parts, il pourrait récupérer 9,5 milliards d'euros. Le ministre de l'Économie a fait savoir que le moment était le bon pour vendre ADP.
Débats animés
Durant les débats, très animés dans l'enceinte de l'Assemblée, le locataire de Bercy a défendu la volonté de privatiser du gouvernement. Pour Bruno Le Maire, il s'agit d'une « bonne opération » pour un État qui se veut plus « stratège » que « rentier ». L'argent engrangé par ces opérations participera au désendettement de l'État, et aussi à abonder le fonds pour l'innovation qui sera doté à terme de 10 milliards d'euros.