À Paris, les magasins Monoprix situés dans les zones touristiques internationales resteront ouverts au-delà de 21 heures. L'enseigne de grande distribution a revu les conditions salariales et signé un accord avec les syndicats.
C'est un soulagement pour la clientèle, qui pourra faire ses courses dans ces magasins jusqu'à 23h30, mais aussi pour de nombreux salariés de l'enseigne. Plusieurs d'entre eux ont fait circuler une pétition pour pousser les autorités à intervenir dans ce conflit social. Finalement, un nouvel accord est intervenu. « Travailler en nocturne est vital » pour ces employés, explique la représentante de la CFDT, Patricia Virfolet, au micro de France Inter. Et pour cause : le travail en soirée représente une « rentrée d'argent importante ».
Jobs d'étudiants
C'est notamment le cas pour les étudiants dont le job de soirée était menacé par la décision de la Cour de justice de Paris. Il est déjà difficile de joindre les deux bouts dans une ville qui ne fait pas de cadeaux aux petits salaires… Monoprix a donc signé un accord avec la CFDT et la CFE-CGC, qui contient deux mesures principales : la majoration des heures travaillées après 21 heures (de 5% à 15%), et le remboursement des taxis ou VTC pour les salariés qui ne peuvent pas emprunter les transports en commun.
Contestation en justice
Le précédent accord de 2016 a été contesté dans les tribunaux par les syndicats. La Cour d'appel leur a donné raison, et interdit à Monoprix d'employer des salariés entre 21 heures et 6 heures du matin, sous peine d'une astreinte d'un montant de 30 000 euros par magasin ouvert après l'heure fatidique. La CGT, qui n'a pas signé la nouvelle entente, se réserve la possibilité de la contester devant la justice.