Alors que l'on apprend que le montant de la taxe foncière a augmenté dans plus de la moitié des communes, contrairement aux promesses du gouvernement, une autre taxe est apparue, et alourdit encore la facture pour les contribuables : la taxe Gemapi pour les inondations.
Taxe Gemapi : une taxe inondations qui s'ajoute aux impôts locaux
Parmi les nombreuses taxes à payer en cette fin d'année 2018, la taxe Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), connue sous le nom de taxe inondation, est une taxe additionnelle aux impôts locaux (taxe d'habitation, taxe foncière, CFE), facultative, applicable dans certaines collectivités de communes.
Inventée en 2015 sous François Hollande, elle a été généralisée en 2018. Bien sûr, les communes peuvent décider ne pas la collecter... mais comme la gestion du risque inondation, et les dépenses afférantes à l'entretien des cours d'eau, sont désormais à leur charge, il est à peu près certain que cet impôt sera prélevé partout !
160 euros d'impôts locaux en plus pour un couple avec deux enfants à cause de Gemapi
Or, cette taxe n'a rien d'anodin : la loi prévoit en effet que son montant peut atteindre... 40 euros par habitant, c'est la loi. Or, le choix du mot "habitant" n'est pas anodin. Il est en effet bien différent du mot "foyer fiscal" habituellement utilisé dans les textes définissant ou encadrant une taxe. Conséquence directe : cette taxe punit, ni plus ni moins, les couples, mais aussi et surtout les couples avec enfants.
En effet, si un couple peut se voir réclamer 80 euros par an au titre de la taxe Gemapi, en plus des autres impôts locaux, un couple avec deux enfants verra ses impôts locaux gonfler de 160 euros ! Et un couple avec 5 enfants, de 280 euros...
Au final, pour certains, la taxe inondation Gemapi va non seulement absorber, sans mauvais jeu de mots, la baisse de la taxe d'habitation promise par Emmanuel Macron, mais aussi la faire augmenter. « Non mais allo quoi ? »