Demain, mangerons-nous tous bio ? Si un tel scénario n’est clairement pas envisageable, la part du bio dans l’ensemble de la production agricole française devrait augmenter considérablement. Édouard Philippe, le Premier ministre, s’est engagé à orienter le travail du gouvernement en ce sens.
À l’horizon 2022, 15 % de la production agricole française devrait être bio
En clôturant les États généraux de l’alimentation, une grande consultation nationale qui a réuni producteurs, transformateurs et détaillants et a duré six mois, Édouard Philippe, le Premier ministre, a annoncé le lancement prochain d’un programme de développement de l’agriculture biologique pour les cinq années à venir. Son objectif : atteindre un tiers de production bio à l’horizon 2030, avec un objectif intermédiaire de 15 % d’ici 2022.
D’ici la fin du quinquennat, le gouvernement ambitionne également de porter la part des produits « bio, locaux ou écologiques » dans la restauration collective à 50 %. Les syndicats professionnels des producteurs bio souhaitent que la part du bio dans la restauration collective soit portée à 20 %.
Bio : la marche à suivre devrait être dévoilée par le gouvernement fin février 2018
Pour atteindre ces objectifs, l’État doit encore identifier les sources de financement. Dans un communiqué commun, les syndicats professionnels APCA, Coop de France, FNAB et Synabio ont fait savoir leur souhait de voir doubler les sommes allouées au fonds Avenir Bio. Ils souhaitent également une réorientation des outils de financement privé en direction de l’agriculture bio.
Le programme définitif devrait être élaboré par le gouvernement d’ici le Salon de l’agriculture, fin février 2018.