A-t-il retrouvé son titre de « livret préféré des Français » ? Peut-être. Le Livret A continue de retrouver des couleurs après plusieurs années durant lesquelles les Français ont préféré verser leur argent dans des contrats d’Assurance-vie pour le plus grand plaisir des assureurs. Mais la baisse des taux d’intérêts et l’obligation de payer des impôts sur les revenus de ces contrats semblent avoir définitivement inversé la tendance.
Un taux d’intérêt qui est resté à 0,75 %
Le Livret A ne rapporte toujours pas autant qu’à sa période faste lorsque son taux d’intérêt dépassait allègrement les 3 % tout en restant défiscalisé. Le gouvernement, d’ailleurs, n’a pas augmenté à 1 % ce taux d’intérêts au 1er août 2017 comme le calcul mathématique, qui tient compte de l’inflation, aurait dû le faire. Finalement, le Livret A (et son cousin le Livret de Développement durable et Solidaire, le LDDS) continue de ne rapporter que 0,75 % par an.
Ce taux est très légèrement au-dessus de l’inflation qui a atteint, selon l’Insee, 0,7 % en juillet 2017. Mais malgré ça les Français, qui attendent de voir comment la situation économique va évoluer en fonction des réformes du gouvernement, ont déposé plus d’un milliard d’euros sur leurs Livret A.
Une collecte positive pour le Luvret A et le LLDS
La tendance est donc stable : avec 1,15 milliard d’euros déposés sur les Livrets A des Français en juillet 2017, une somme en hausse de plus de 150 millions d’euros par rapport à juin 2017, l’épargne sur le livret défiscalisé est à l’honneur dans les plans des ménages de l’Hexagone.
Au total, 270,1 milliards d’euros sont stockés sur les livrets A. En y ajoutant l’argent déposé sur les LDDS (chaque Français ne peut posséder qu’un seul de ces livrets), les sommes atteignent 373,5 milliards d’euros. Les deux livrets sont défiscalisés mais le rendement réel n’est égal qu’à 0,05 % une fois l’impact de l’inflation pris en compte.
Ajoutez à ces sommes le reste de l’argent dont les Français disposent sans les investir, dans d’autres livrets et comptes bancaires, et voilà que l’argent qui ne fait que dormir atteint la coquette somme de 410 milliards d’euros… soit l’équivalent d’un cinquième de la dette de la France.