Alors que la mairie de Paris a voté la fin des Autolib', les trottinettes électriques en libre-service débarquent aujourd'hui dans les rues de la capitale. Arrivé directement des États-Unis, le groupe Lime compte occuper les rues de la Ville lumière avec sa flotte de trottinettes électriques en « free-floating ». Mais le concept, marchera-t-il ou fera-t-il face à un échec écrasant comme celui qu'ont connu les vélos Gobee.bike début 2018 ? Retrouverons-nous des cadavres de trottinettes dans la Seine ou abandonnés sur la voie publique ?
Les Lime-S débarquent sur Paris
Début 2018, nous avons vu les vélos Gobee.bike quitter petit à petit les rues de Paris, après avoir été victimes de vandalisme. Encore aujourd’hui on peut voir quelques carcasses de ces vélos verts décorer le paysage parisien. Maintenant c’est au tour des petites voitures grises en libre-service du groupe Bolloré, les Autolib', de déserter les rues de la capitale. Et les Vélib' sont aussi mal au point. Mais cela ne refroidit pas la société américaine Lime qui a déployé dès le 22 juin 2018 une flotte de trottinettes, les Limes-S. Pour commencer, quelques centaines seront déployées dans les rues de cette ville qui semble mal accueillir les transport en libre-service. Pour l’instant les trottinettes ne sont déployées que dans le Ier et VIème arrondissement de Paris, mais elles sont utilisables dans les autres arrondissements. Après que la phase de test soit terminée, elles seront disponibles dans toute la ville.
Le système fonctionne de la même manière que les autres services de location en « free-floating » : on télécharge une application, puis on s’inscrit avec son numéro de téléphone ou son compte Facebook. Une fois l’application installée, elle localise les Lime-S à proximité de notre position, et une fois la trottinette électrique trouvée, il suffit de la faire démarrer en flashant le QR Code. Le tarif est de 1 euro par course, et 15 centimes par minute. Les trottinettes peuvent atteindre 24 km/h et ont une autonomie de 50 km.
Les trottinettes Lime-S, vont-elles subir le même traitement que les Gobee.bike ?
Pour empêcher qu’il arrive la même chose à ses Limes-S, le directeur général de Lime France, Arthur-Louis Jacquier, explique que des mesures ont été prises pour empêcher leur détérioration, vols et même privatisation, comme ce fut le cas des Gobee.bike. Il sera aussi impossible de les utiliser le soir dès 21 heures jusqu’à 5 heures, pour empêcher tous comportements irresponsables. Il est impossible pour les utilisateurs de recharger les trottinettes, ce qui rend finalement la privatisation des Lime-S obsolète, donc inutile de les ramener chez soi. Il sera même impossible de le démonter avec des outils traditionnels, pour en récupérer les pièces car elles sont conçues pour être résistantes.
Entre 21 heures et 5 heures elles seront ramassées par le personnel de l’entreprise afin de les recharger, les entretenir et les réparer si besoin. « Les collecter chaque soir nous permet de proposer des engins en parfait état de marche et non abîmés. À ce jour, nous sommes les seuls acteurs du free floating à être en mesure de proposer cela », déclare Arthur-Louis Jacquier. Par contre, les trottinettes sont interdites à l’utilisation sur les trottoirs, munis de freins, d’un phare central et allant à 24 km/h, on pourra les utiliser « comme un vélo, sur la chaussée ou les pistes cyclables, mais pas sur les trottoirs ». Il faudra donc se montrer prudent et faire attention aux autres véhicules. Le port du casque n’étant pas obligatoire, il est quand même grandement conseillé. La startup californienne ne compte pas s'arréter à Paris, elle veut déployer sa flotte de Limes-S dans d'autres villes de France.