Ce n'est pas vraiment une surprise, mais une nouvelle étape importante dans l'affaire du ralentissement volontaire des iPhone dont la batterie donne des signes de fatigue, depuis leur passage sous iOS 11.
Saisi par une plainte de l'association de consommateurs HOP (Halte à l'obsolescence programmée), le parquet de Paris a confirmé avoir lancé une enquête pour "tromperie", et donc, pour "obsolescence programmée"
iPhone : une enquête pour obsolescence programmée attendue
Les enquêteurs de la DGCCRF, la répresssion des fraudes, vont donc devoir déterminer si le ralentissement volontaire du processeur des iPhone passés sous iOS 11, décidé par le système d'exploitation en fonction de l'état de fatigue de la batterie intégrée, est fait dans l'intérêt des consommateurs comme le prétend Apple, ou, au contraire, est destiné à les pousser à changer d'appareil.
Apple, pour sa défense, affirme en effet que cette mise à jour, et le ralentissement du processeur induit, vise à éviter les extinctions intempestives des iPhone quand ils sont sollicités par une application gourmande en puissance. Et ce, alors même que la batterie n'est pas encore vide. Pour prouver sa bonne foi, le constructeur a annoncé un programme mondial de remplacement des batteries des iPhone dans les Apple Store, à des conditions particuliérement intéressantes.
Apple plaide avoir protégé les consommateurs en ralentissant volontairement les iPhone
Au lieu d'être vendu 89 euros, le remplacement de batterie est proposé à 29 euros, et est accessible sans condition, alors que préalablement, il fallait que l'outil de diagnostic maison confirme que la batterie est à bout de souffle.
C'est peut-être cette décision subite de proposer le remplacement des batteries à des conditions financières particuliérement attractives qui, paradoxalement, pourrait causer des soucis à Apple. La Justice pourrait penser qu'il s'agit d'une sorte de reconnaissance, au moins partielle, de responsabilité, comme un mea culpa.