Alors que ce lundi 19 novembre, certains « gilets jaunes » poursuivent leurs actions d eblocage en France, Gérard Darmanin, le ministre de l'Action et des comptes publics, a expliqué que le gouvernement, s'il entend « ras-le-bol fiscal », a pour devoir de « transformer » l'économie.
Transformer l'économie pour la rendre moins dépendante du pétrole
Malgré la grogne, le gouvernement ne semble pas vouloir renoncer. Le Premier ministre, Édouard Philippe l’assure au journal télévisé de France 2 : il a entendu la colère de ces quelques 280 000 Français qui ont envahi les routes ce samedi 17 et un peu dimanche 18 novembre. Pour autant, il affirme qu'il ne compte pas de changement de cap pour la fiscalité écologique.
De son côté, Gérard Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, dimanche 18 novembre, sur Radio J, a expliqué que le gouvernement entend le « ras-le-bol fiscal », certes, mais que son « devoir » est de transformer l'économie pour la rendre moins dépendante du pétrole. Et de préciser que si la France en est là aujourd'hui, elle le doit à sa « dépendance depuis 40 ans vis-à-vis des pétromonarchies du Moyen-Orient et singulièrement de l'Arabie saoudite ».
Darmanin accuse le gouvernement Hollande et affirme que les impôts baissent
Le ministre reprend ainsi à son compte l'expression popularisée par le ministre socialiste des Finances Pierre Moscovici, qui en août 2013 avait dit être senbsible au « ras-le-bol fiscal » des citoyens, « qu'ils soient des ménages, des consommateurs ou les entreprises ». Et Gérald Darmanin de poursuivre en accusant : « Si la France aujourd'hui a quasiment la moitié de son activité sous forme de fiscalité - nous avons 45% de taux de prélèvements obligatoires - c'est parce que plusieurs gouvernements avant nous, et singulièrement le quinquennat de M. Hollande, a augmenté les impôts. »
Le ministre ne s'arrête pas là, il affirme en effet que depuis l'élection d'Emmanuel Macron, les impôts ont eu tendance à diminuer : « Tout démontre que depuis 17 mois nous baissons les impôts dans notre pays. Peut-être que ça ne va pas assez vite, peut-être qu'on ne baisse pas les impôts de ceux qui manifestent (...) mais nous baissons les impôts et nous continuerons à le faire. »