Après trois semaines de manifestations improvisées par les Gilets Jaunes un peu partout en France, le gouvernement a donc commencé à reculer. Mais il n'est pas sûr que les annonces faîtes par Edouard Philippe mardi 4 décembre suffisent à faire retomber la pression.
Six mois : c'est le délai pendant lequel un certain nombre de mesures emblématiques, comme la hausse des taxes sur les carburants, ou encore, le contrôle technique renforcé, seront suspendues. Le Premier ministre a également annoncé que les tarifs de l'électricité et du gaz, probablement les tarifs réglementés, même s'il ne l'a pas précisé, seront gelés pendant l'hiver.
Un moratoire de six mois sur les hausses de taxes sur les carburants
Le Premier ministre a par ailleurs annoncé qu'« un large débat serait ouvert sur les impôts et la dépense publique. Nos impôts et taxes sont les plus élevés d’Europe. Discutons des modifications qu’il faut leur apporter ». Ce débat aura lieu du 15 décembre au 1er mars.
Le problème, c'est que les Gilets Jaunes interviewés par les chaînes d'information en continu, qu'ils soient du terrain ou "porte-parole", sont unanimes. Le délai de six mois ne leur convient pas, ils parlent d'utopie, et semblent déterminer à continuer le mouvement, car les mesures annoncées sont insuffisantes.