La Commission européenne a rendu son verdict concernant la croissance en France, pour la zone euro et dans l’ensemble de l’Union pour 2018 et 2019. Des prévisions en baisse en raison des tensions commerciales avec les États-Unis.
Dans sa note de prévision, Bruxelles rejoint la Banque de France et l’Insee qui ont également revu à la baisse leur estimation de croissance pour cette année. Alors que le gouvernement reste campé sur 2% pour 2018, la Commission européenne table maintenant sur 1,7% pour cette année et l’année prochaine. « La croissance du PIB au premier trimestre a ralenti à 0,2% après cinq trimestres de forte expansion », explique l’organisme. Néanmoins, pour le second semestre, l’optimisme est toujours de rigueur avec la « réduction des cotisations sociales et de la taxe d'habitation ».
Davantage de pouvoir d’achat
Combinées à l’augmentation des revenus et d’un taux de chômage qui s’améliore, tout cela devrait avoir un impact positif sur le pouvoir d’achat des ménages en France d’ici la fin de l’année. La Commission européenne joue également la carte de la prudence pour la zone euro et l’Union européenne : la croissance devrait s’afficher à 2,1% en 2018 et 2% en 2019 pour les deux zones. Au printemps dernier, les économistes de l’UE planchaient sur une croissance de 2,3% pour cette année. « La croissance en Europe devrait rester résiliente, étant donné que les politiques monétaires restent accommodantes et que le chômage continue de baisser », déclare Pierre Moscovici le commissaire européen aux affaires économiques.
Guerre commerciale américaine
« La légère révision à la baisse par rapport au printemps traduit l'impact des tensions commerciales et de l'incertitude politique sur la confiance et la hausse des prix de l'énergie » poursuit-il. Les tensions commerciales impulsées par Donald Trump envers l’Union européenne sont l’une des principales raisons pour lesquelles la croissance est revue à la baisse. « il existe clairement un risque baissier, en cas de nouvelle escalade de mesures protectionnistes », conclut-il.
