Facebook pourrait fermer temporairement sa populaire application de messagerie instantanée, WhatsApp, le temps de régler quelques défauts de conception de la plateforme.
Une possible fermeture de WhatsApp
Le site américain dédié à la technologie Venture Beat affirme que Facebook pourrait fermer sa plateforme de messagerie instantanée, WhatsApp. Mais seulement le temps de réparer les défauts qui lui sont reprochés par le ministère indien de l’Électronique et des Technologies, qui a envoyé un avertissement sévère à Facebook. Celui-ci demande au géant américain d’arrêter immédiatement la diffusion de messages « irresponsables et explosifs remplis de rumeurs et de provocations ».
Pour le ministre indien chargé des questions relatives aux technologies, Facebook est responsable et ne doit pas « fuir ses responsabilités ». Il reproche au géant américain de laisser se propager des messages d’appel à la haine, des fake news et ne rien faire pour empêcher ça. L’application ayant ses messages chiffrés, il n’y a aucun type de filtre ni de modération mis en placepour contrôler les contenus. Imaginez Facebook, Instagram ou Twitter sans aucun filtre… un vrai bazar !
Un pays pas encore habitué aux usages d’Internet, où l’on identifie difficilement la fake news
En Inde, l’utilisation de WhatsApp est très peu différente de celle de Facebook ou Twitter en France. L’application permet de s’envoyer des images, des messages, des vidéos, des informations et de faire partie de groupes de discussion. Le problème étant que sur l’application sont envoyés plusieurs fake news ou message appelant à la haine. Sur le 1,25 milliard d’Indiens, 500 millions ont accès à Internet, dont 200 millions utilisent WhatsApp. Des millions de personnes n’ont jamais eu accès à Internet, ses codes sont encore trop souvent peu connus, les nouveaux utilisateurs sont prêts à croire facilement ce qui peut y être écrit et échangé. Et cela peut entraîner des mouvements aux conséquences malheureuses.
Par exemple, une chasse au kidnapper a eu lieu dans tout le pays, après qu’une vidéo montrant deux individus à moto enlevant un enfant se soit rependue, mais c’était en fait un extrait d’une campagne de sensibilisation contre l’enlèvement d’enfants. Mais la vidéo a fait des ravages dans le pays : 20 personnes ont été lynchés depuis mai 2018, accusés d’être des kidnappeurs sur WhatsApp. Vendredi 13 juillet 2018, Mohammad Azam, un homme de 27 ans, a été tué après avoir été attaqué par une foule de 2 000 personnes dans le district de Bidar, dans le sud de l’État de Karnataka. Le réseau social Facebook réagit en publiant dans les journaux indiens des pubs et conseils sur la manière de repérer les fausses informations qui circulent sur WhatsApp. L’application indique aussi désormais quand on reçoit un message qui a été transféré, et provenant d’une source externe.