Le leader des plateformes de location de courte durée de chambres, appartements et maisons, Airbnb, a dévoilé ses résultats pour le premier trimestre 2022. Le groupe a battu un nouveau record de réservations au niveau mondial, boosté par la reprise des voyages après la pandémie. Mais pour les vacanciers, il y a une mauvaise nouvelle : le prix moyen des nuitées est en hausse.
100 millions de réservations au premier trimestre sur Airbnb
Le cap est historique pour la plateforme : pas moins de 100 millions de réservations ont été réalisées sur les trois premiers mois de l’année 2022 au niveau mondial, un record. Et, surtout, une bonne nouvelle pour le secteur : les années 2020 et 2021, marquées par la pandémie de Covid-19, les craintes, les confinements et les restrictions de voyage ont réduit à néant le tourisme… et donc les séjours courts.
Résultat : le chiffre d’affaires du groupe a atteint 1,5 milliard de dollars, plus que ce qu’attendaient les analystes (1,45 milliard) et, surtout, une hausse de 70% par rapport au premier trimestre 2021. La crise de la Covid-19 semble donc bien terminée malgré plus de 500.000 cas par jour dans le monde.
Tout n’est pas rose pour autant : si l’engouement pour les séjours courts est de retour, Airbnb termine le trimestre avec une légère perte nette de 19 millions de dollars. Rien de comparable, toutefois, avec la perte nette de 1,2 milliard de dollars du premier trimestre 2021.
Des locations de plus en plus chères sur la plateforme ?
Si les résultats du géant sont plus que positifs, surtout pour la Bourse, ils dévoilent une donnée qui risque de ne pas faire plaisir à ses clients : le prix moyen des nuitées est en augmentation constante. Au premier trimestre 2022, il atteint 168 dollars. Une situation que l’entreprise explique par une augmentation de la mise en location de logements entiers, donc forcément plus chers, notamment en Amérique du Nord.
Airbnb profite également de la tendance au « flexi-travail » qui permet à certains salariés de travailler à distance, et donc de voyager sans poser de congés ou atteindre le week-end. Ce que les propriétaires ont sans doute compris et dont ils veulent profiter également. Ainsi, le prix des nuitées a augmenté de 5% par rapport au premier trimestre 2021 mais, surtout, de 37% par rapport à 2019.
L’inflation qui frappe le monde ne devrait guère améliorer la situation : les propriétaires pourraient encore augmenter leurs tarifs afin de se garantir un revenu complémentaire qui puisse leur permettre de faire face à la hausse de leurs dépenses personnelles.