La longue grève perlée des cheminots au printemps a représenté un manque à gagner de 790 millions d’euros à la SNCF, d’après un document consulté par l’AFP et confirmé par l’entreprise.
Cette somme est supérieure au bénéfice net enregistré l’an dernier par la SNCF, qui s’est monté à 679 millions d’euros. Chaque journée d’arrêt de travail pendant ces trois mois de grève (elle a commencé le 22 mars pour se terminer le 28 juin) a coûté 21 millions d’euros. Un chiffre proche de l’estimation — de 20 millions d’euros — donnée par Guillaume Pepy, le PDG de l’entreprise, au début du mouvement. Ces 37 journées de grève ont donc coûté très cher à la SNCF.
Dédommagements aux usagers
« Le coût total de la grève reflète à la fois les pertes de chiffre d'affaires subies par l'entreprise mais aussi le montant sans précédent de 160 millions d'euros de mesures commerciales décidées par la SNCF pour accompagner ses clients et limiter l'impact financier de la grève sur ces derniers », a expliqué le groupe de transport. La SNCF a multiplié les dédommagements versés aux titulaires d’abonnements TGV, Intercités, TER, Transilien et TGV Max. L’entreprise a aussi mis en place des gestes commerciaux comme des billets à prix réduits, sans oublier les bus de substitution (40 millions d’euros).
Moins de voyageurs
Le gros des pertes provient de l’activité voyageurs : les usagers qui ont décidé d’annuler leurs réservations et leurs billets pendant les perturbations pèsent 600 millions d’euros dans le total du manque à gagner. Les pertes dans le fret ont représenté 60 millions. La SNCF a en revanche réduit ses charges durant le mouvement, à hauteur de 140 millions d’euros, dont 100 millions sur les retenues sur salaires.