La « taxe soda » a fait ses preuves pour lutter contre le surpoids des enfants français, et le gouvernement pourrait bien décider de s’en servir de nouveau dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
La « taxe soda » remplira les caisses de la Sécurité sociale agricole
Alors que se préparent les débats autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, on annonce l’arrivée d’une arme bien connue de la santé publique : la « taxe soda ». Imaginée par le gouvernement Fillon en 2011, à l’aube du projet de loi de finances de 2012, cette taxe vise à augmenter le prix des boissons contenant du sucre ajouté pour dissuader les consommateurs d’en acheter, et lutter ainsi contre l’obésité et le surpoids.
À l’époque, le produit de cette taxe doit être reversé au régime général d’assurance maladie. Cette fois-ci, le gouvernement compte bien diriger ces recettes fiscales directement vers la Sécurité sociale agricole (MSA), nous apprend Le Figaro.
600 millions d’euros chaque année
Reste à savoir quelles recettes peuvent encore être tirées de ce secteur. Actuellement, la « taxe soda » est fixée à 7,53 € par hectolitre – ce qui augmente approximativement de deux centimes le prix d’une cannette – et rapporte 600 millions d’euros à l’État.
Cette taxe très polémique, et qui suscite toujours la colère des industriels du secteur, a toutefois jusqu’ici fait ses preuves. Selon une étude menée en 2016 par des chercheurs de la City University de Londres et de l’université de Caroline du Nord, la consommation de boissons sucrées est relativement stable en France, alors même qu’elle augmente dans tous les pays du monde. Dans un pays où 4 % des enfants sont en situation d’obésité, un tel constat ne peut qu’encourager à poursuivre ces efforts.