La holding luxembourgeoise de Patrick Drahi, Altice, qui tente de devenir un géant des télécommunications au niveau mondial, est en plein combat. Son adversaire n’est autre que le mastodonte Disney qui ne semble guère convaincu des propositions qui lui ont été faites. Seul souci : les clients d’Altice aux Etats-Unis risquent de perdre gros.
Disney s’attaque à Altice
Disney a décidé de changer la donne dans le monde de la vidéo sur Internet et de la distribution de programmes et de chaînes : le groupe a annoncé à Netflix qu’il allait lancer en 2019 un service de streaming concurrent et lui retirer les droits de diffusion de tous les films des studios Marvel, Pixar, Disney et Star Wars.
On ne sait pas encore si Disney réussira son coup puisqu’il faudrait près de 8 millions d’abonnés à 10 dollars par mois pour son nouveau service pour compenser la perte des droits de diffusion de ses créations payés par Netflix : 300 millions de dollars par an.
Mais cette fois c’est contre Altice USA, et plus particulièrement contre Cablevision, opérateur câble américain racheté par Altice à grands coups de dette, que Disney a décidé d’attaquer. Car Disney détient également des chaînes de télévision.
Disney va-t-elle retirer à Altice les droits de diffusion ?
Actuellement, Altice propose à ses 4,6 millions d’abonnés aux Etats-Unis plusieurs chaînes du groupe Disney dont ESPN, Disney Channel et ABC. Des chaînes qui sont particulièrement intéressantes pour les abonnés américains puisqu’elles sont tournées programmes familliaux.
Mais le torchon brûle entre Disney et Altice : aucun accord n’a été trouvé entre les deux entreprises pour poursuivre la diffusion des chaînes du groupe Disney sur les abonnements Altice. Le géant Disney aurait demandé beaucoup plus d’argent que prévu à Altice qui n’aurait pas cédé.
Si aucun accord n’est trouvé avant octobre 2017 les abonnés Altice américains perdront la possibilité de voir les chaînes Disney. Ce qui pourrait causer un départ de clients vers d’autres services et poser problème à Altice qui a levé des milliards de dollars de dette pour racheter Cablevision.